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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Le manipulateur utilise les autres pour vous atteindre


L’utilisation d’intermédiairesLe seul moyen de ne pas s’engager est de se tenir loin de tout le monde. Le manipulateur qui a besoin de vous ou d’informations que vous détenez emploie des intermédiaires. Les petits billets, les «post-it»: autant de moyens de ne pas vous laisser de droit de réponse.

Faites cependant la différence entre un message, laissé dans but de vous réduire à l’impuissance et celui qui vous permet une coordination et une communication efficaces entre plusieurs personnes. Entre le téléphone et le face- à- face, le contact direct ou le collègue ou le conjoint qui sert d’intermédiaire. 

A son insu, le messager devient «responsable» de ce qu’il transmet. Malgré l’illogisme de ce phénomène inconscient, cela se passe comme si, l’intermédiaire cautionnait le message du manipulateur de par la tâche qu’il accomplit (il est lui-même manipulé le plus souvent).

C’est pour le manipulateur relationnel, un excellent moyen d’une part, de dévier symboliquement sa propre responsabilité et d’autre part, empêcher le récepteur de refuser.


source : http://www.info-sectes.ch/bibliographie-Isabelle-Nazare.htm

Le manipulateur veut vous faire échouer


Saviez-vous qu’un manipulateur peut saboter votre processus décisionnel afin que vous obteniez des mauvais résultats ? Bien sur s’il fait partie de votre équipe, il tiendra un discours de souffrance et de compassion plutôt que de l’assimiler à sa propre responsabilité. Pour se décharger de toute responsabilité, il reportera la responsabilité sur les autres (même si c’est lui qui les a influencés à prendre cette décision). 

Il suffit pour lui, de ne pas donner les informations indispensables. Il n’est pas clair, fuit les questions, fuit les personnes et garde les informations pour lui tout en faisant des pirouettes et parfois des rires. Le manipulateur agit en sorte que vous vous sentiez responsable des erreurs, en utilisant les croyances mises en place depuis votre plus tendre enfance. 

Penser systématiquement que vous n’auriez pas du faire ce choix et que vous avez donc agi stupidement est votre première faiblesse. Il va l’exploiter immédiatement comme s’il s’agissait d’une vérité, et va s’arranger pour entretenir le malaise. Apparaissent alors de puissants sentiments de culpabilité et de dévalorisation. Vous pouvez vous les créer tout seul, mais ils sont indéniablement amplifiés par cet être qui insistera sur vos lacunes et vous laissera croupir dans vos difficultés.

Si vous souhaitez lutter contre les manipulateurs, remettez en cause vos propres croyances. De fausses idées qui sont le plus souvent irrationnelles – mais vous ne le savez pas, vous y croyez- sur la responsabilité et la culpabilité vous rendent incroyablement vulnérable aux attaques d’un manipulateur.

La protection face aux manipulateurs de notre entourage implique une sérieuse remise en question de notre interprétation de la réalité. Le manipulateur est doué pour nous faire entrevoir la réalité comme il le souhaite. Di nous ne la percevons pas correctement, il réussira sans peine aucune à le découvrir et utilisera nos propres croyances pour nous déstabiliser.


source : http://www.info-sectes.ch/bibliographie-Isabelle-Nazare.htm

Le manipulateur face à la responsabilité

La démissionLa démission face aux engagements, aux promesses et aux tâches incombant à son rôle spécifique (professionnel, parental) est fréquente chez le manipulateur. En se démettant de ses responsabilités, il les reporte sur autrui ou sur un système (entreprise, institution, supérieur hiérarchique). Malgré les apparences, il craint d'endosser les responsabilités. Il utilise son pouvoir de décision à des fins personnelles. Ses formes de démission face à la responsabilité sont multiples.
L’évitementEchapper aux confrontations - qu’elles soient pacifiques ou hostiles- évite au manipulateur de s’engager (réunion) de se positionner (décision) ou de résoudre un problème (conflit). Il évite les situations qui le dérange en les reportant, en s’absentant par de fausses excuses, en prétextant leur inanité ou les minimisant au maximum ou tout simplement en refusant d’en aborder le premier mot: «On ne peut pas communiquer avec vous !» «Je ne veux pas prendre part à vos histoires».

L’appropriationLe manipulateur est très fort quand il s’agit de s’approprier seul, les résultats positifs ou efficaces d'actions mise en œuvre par son entourage. Il s’en attribue systématiquement les mérites avec un aplomb qui ne laisse aucune place pour une mise au point. L’appropriation de résultats obtenus par les autres cependant, ne se fait pas toujours ouvertement.

Le report sur autruiUne autre tactique est de reporter la responsabilité sur l’autre quand les choses ne vont pas tout à fait comme il le souhaite. Un manipulateur, se voyant soudain déçu de son pouvoir de manœuvre sur un ami dira: «Qui t’a monté la tête ?»

La non-décisionPretextant de multiples rendez-vous ou une autre occupation, le manipulateur ne se rend pas disponible pour régler les difficultés. Ses collègues n’ont pas toutes les informations et autorisations indispensables pour mener à bien le travail demandé. Collaborer avec un supérieur hiérarchique engendre un grand stress. L'incertitude sur ce qu’il est bon de faire et de ne pas faire devient une constante et provoque le doute quant aux capacités de chacun. Cela rappelle la situation du double bind: si vous ne prenez pas d’initiatives ou de décisions, vous avez tort, vous êtes qualifié d’incapable. Mais quand vous décidez seul et que cette décision n’amène pas les résultats escomptés, vous avez aussi tort et vous donnez une occasion supplémentaire au manipulateur de vous faire croire que cela est une preuve de votre incapacité. Tout se joue comme si vous deviez avoir tout pouvoir sur les événements.

Cette situation est horriblement confuse pour celui qui la vit.


source : http://www.info-sectes.ch/bibliographie-Isabelle-Nazare.htm

Le double-contrainte, spécialité du manipulateur

La double contrainte («double bind» pour les spécialistes)
Dans une situation de double contrainte, il s’agit pour le manipulateur d’utiliser simultanément deux messages opposés qui font que, si vous obéissez à l’un, vous désobéissez à l’autre. C’est une situation aliénante et perturbante si vous ne décelez pas le paradoxe et n’en faites pas immédiatement part à l’instigateur. Exemple classique: «Je voudrais que tu m’embrasses spontanément.» 

Que vous embrassiez ou que vous n’embrassiez pas le demandeur, il sera insatisfait et dans les deux cas vous aurez tort. Quelle que soit votre attitude lorsqu’il y a présence de double contrainte, le manipulateur vous accusera de ne pas choisir la bonne solution. Il veut vous persuader de l’existence d’une faute de comportement pour vous obliger à réagir comme il le souhaite. Il démontre à sa manière, que la faute imaginaire est une faute réelle pouvant être passible de sanctions morales.

Démontez alors le cas de double contrainte et demandez lui ce qu’il préfère. Ce qui ne veut pas dire que vous devez obéir au choix de l’autre message. Cette confrontation au paradoxe n’est là que pour faire repérer au manipulateur l’illogisme du problème et lui imposer une position claire. La rationalité est le principal outil de défense.

Le «double bind» n’est cependant pas le fait excluusif des manipulateurs : ainsi, une femme peut demander à son mari de bien gagner sa vie et en même temps se plaindre de ne pas assez le voir parce qu’il travaille trop. L’idée est de trouver un équilibre.

Le manipulateur est le roi des contradictions. La double contrainte fait partie d’un ensemble de proces- sus paradoxaux qu’il manie fréquemment.


source : http://www.info-sectes.ch/bibliographie-Isabelle-Nazare.htm

Le manipulateur vous prend en faute



Fautes réelles ou imaginaires
La culpabilité est un état propre à celui qui commet une faute. La faute, cependant peut être réelle ou imaginaire. La culpabilité réelle, objective émane d’une violation majeure d’une règle sociale (ne pas tuer, escroquer, mentir, exploiter, faire volontairement du mal…). Notre développement corporel et psychique s’effectue sous l’influence de notre milieu socioculturel qui a mis en place des règles de savoir-vivre. Dès la naissance d’un individu, il y a selon le mode de vie familial et social: modèles, sanctions, compliments, discours, explications, principes émis verbalement etc. La famille initie l’individu aux lois culturelles du groupe social.

Tout petit, l’enfant est face aux modèles du père et de la mère, puis à un environnement social plus élargi: celui de la famille, des enseignants, des figures religieuses, des amis, des médias. Notre personnalité y trouve ses références au bien et au mal. Un assassin qui n’aurait aucun sentiment de culpabilité serait dangereux pour notre société en ce qu’il ne mettrait pas de limite restrictive à ses pulsions vis-à-vis d’autrui. Le sens de la culpabilité est un sentiment normal et sain chez l’être humain, il devient pathologique lorsqu’il ressemble de près ou de loin au sentiment de faute subjective. Intense il détermine la névrose et peut devenir la source de problèmes psychologiques encore plus graves.

Un type de culpabilité subjective et inconsciente consiste à croire que nous avons fait du mal à nos parents ou à nos proches (surpasser les siens, être un fardeau, voler l’amour de ses parents ou les abandonner, trahir les siens, être mauvais profondément). Elle diminue notre estime de nous-mêmes, notre propre valeur: nous doutons de nos instincts les plus sains, les intentions les plus pures. Le seul moyen pour éviter d’affronter les situations reste la fuite : nous acceptons alors sans mot dire les accusations injustes, les mauvais traitements que nous ne méritons pas (ici, il n’y a pas de faute réelle). Ce sentiment peut se manifester par des malaises divers troubles digestifs, difficultés respiratoires, tensions dans tout le corps, troubles du sommeil ou de l’alimentation, d’anxiété latente ou permanente- mais il diminue à chaque forme d’autopunition et de sabotage.

Ce qu’il y a d’étonnant dans l’existence de ces crimes imaginaires, c’est qu’ils nous rendent inconsciemment fautifs d’intentions et aspirations que nous approuvons consciemment: nous voulons réussir professionnellement, nous voulons être heureux, nous voulons avoir de bonnes relations avec autrui. Mais c’est comme si le fait d’effleurer ces objectifs nous faisait penser (inconsciemment) que nous faisons du mal aux autres.

Cette deuxième forme de culpabilité se retrouve chez de nombreux individus et le manipulateur sait la repérer de façon intuitive. Il tente de la créer (ce qui est très facile pour un parent vis-à-vis de son enfant par exemple) ou de la maintenir. Il amène à croire que ce crime imaginaire n’est pas illusoire mais qu’il existe bel et bien (envers lui tout au moins).

A partir de cet instant, la confusion s’installe. Elle est difficilement décelable puisqu’une partie de cette culpabilité n’est pas consciente et que certains d’entre nous en sont victimes. La forme de logique que va utiliser le manipulateur va donc s’inscrire sur des rails pré-établis: ceux de la logique de cause à effet. Par exemple la phrase «Ton grand-père est décédé pour que toi, tu puisses naitre» s’inscrit dans le registre de la culpabilité du survivant.

C’est aussi ce même énoncé d’un principe moral chez l’émetteur qui peut devenir une culpabilisation chez le récepteur. Par exemple celle qui déclare comme une évidence «Si je n’ai pas divorcé de votre père – et Dieu sait qu’il m’a fait souffrir- c’est à cause de vous» fait de ce qui semble au premier abord l’énoncé d’un principe moral, une culpabilisation indissociable chez le récepteur.

C’est aussi un moyen de déplacer sa responsabilité ou de ne pas se responsabiliser totalement et de se retrouver au stade de pauvre victime… pour faire le bien !

Cette notion de sacrifice est un atout apprécié des manipulateurs.

Le manipulateur ne peut s’empêcher d’exprimer bien haut ce que d’autres auraient gardé pour eux afin de ne pas créer de malaise. Il se veut bon samaritain, mais chacun entend quel en est le prix et combien il souffre pour vous. Quand les enfants arrivent à une autonomie la notion d’abandon est fort bien exploitée par un parent manipulateur. Ou est la faute si vous souhaitez devenir plus indépendant dans vos actes, vos choix, vos pensées ? Vous souhaitez devenir plus responsable de votre vie et vous séparer d’eux. Il n’y a aucune faute à ces désirs. Vous êtes adulte mais le manipulateur va les considérer comme illégitimes. Ce sera pour lui de la cruauté, de l’injustice, de l’ingratitude. Vous devenez coupable de son malheur comme si le bonheur dépendait de vous et surtout de votre présence physique auprès de lui.

Tel l’exemple de Joyce qui a 20 ans et a pu finalement partir en vacances un mois sans ses parents. Elle affirme qu’elle est tout à fait libre de ses mouvements, en fait, il n’en est rien: elle doit encore mentir pour justifier un soir passé avec son petit ami. Son autonomie semble devoir se gagner en secret par le mensonge et l’hypocrisie. Ce qui est intéressant, est qu’elle ne semble pas consciente que les stratégies qu’elle a mis en place sont justifiées, uniquement parce qu’elle craint d’afficher son indépendance par culpabilité d’abandonner ses parents.

Il ne lui est pas permis de faire des petits boulots et de gagner son argent de poche. En la privant d’expériences extra familiale, elle est retenue dans un milieu sécurisant mais on lui enlève toute possibilité de s’en détacher en entretenant le lien entre la culpabilité et la dépendance. «Je gagne assez pour toute la famille» cela semble logique et c’est tout de même pratique pour le jeune adulte.

Dans cet exemple, le manipulateur sait créer la culpabilité de deux manières: par le comportement auprès de sa fille et par le discours critique devant ses enfants à propos de la mère qui n’est pas de son avis.

Le manipulateur qui culpabilise réussit même à inverser la situation qui peut se retourner jusqu’à son extrême contraire.

La réalité est là pour trouver la bonne réponse à l’accusation d’une faute prétendument commise contre toute apparence.

Le manipulateur culpabilise les autres


Il culpabilise les autres
Culpabiliser autrui est un phénomène fort courant. Il correspond au report d’une responsabilité sur l’autre, espérant  que celui-ci éprouve le sentiment en question. De cette culpabilité naissent des attitudes et des comportements avantageux pour l’auteur de la culpabilisation. Qui n’a jamais eu recours à ce procédé pour amener l’autre à réagir selon son bon vouloir ou ses valeurs morales ? L’utilisation systématique de la culpabilisation produit des effets dévastateurs. Nous verrons que le manipulateur  réussit à vous rendre coupable de fautes imaginaires. Cependant, certains culpabilisent les autres à outrance sans être des manipulateurs pour autant.

Manipulé ? en êtes vous responsable ?


Le manipulé, a-t-il une part de responsabilité ?
Nous portons, en partie, la responsabilité des manipulations que nous subissons quand le manque de discernement et un présumé besoin du jugement d’autrui, sont les principales causes de notre naïveté. Ainsi l’influence des autres, peut-elle être systématique voire permanente. Déceler un manipulateur relationnel, est la première étape pour regagner sa liberté á 50%. Diminuer son taux de culpabilité, sa vulnérabilité, changer ses croyances et ses attitudes comportementales, résoudront le reste.

La manipulation se branche directement, sur les circuits codifiés et pré-établis socialement qui nous régissent. Le manipulateur sait les utiliser à son bénéfice en les détournant de leurs valeurs réelles. La culpabilité, par exemple: que deviendrait la société humaine sans la notion de bien et de mal ? A la moindre occasion par colère ou frustration, nous serions libres moralement d’éliminer l’objet de nos souffrances. Par le meurtre tant qu’à faire !

Les problèmes surviennent, quand la culpabilité est exagérée, dépasse les limites du rationnel. La plupart des individus de type non affirmés ne perçoivent pas cette limite. Les manipulateurs les repèrent facilement et exploitent leurs lacunes. Mieux encore, ils s’arrangent pour que cette limite n’existe plus afin d’en abuser a leur guise.

Il faut donc apprendre à exister pour nous-mêmes tout en incluant les autres dans notre vie. Un concept irrationnel et inconscient qui nous fait craindre de nuire au bien-être d’autrui lorsque nous nous faisons plaisir, nous rend passifs, soumis, vulnérables, la manipulation.
A priori, rien ne nous oblige à nous laisser stresser et dévaloriser par quiconque.  

Mais le manipulateur exerce un pouvoir sur les autres réel et psychologique, puisqu’il fait appel au domaine sentimental. Contre toute attente,il dépasse l’éthique en général et notre éthique en particulier. Cette éthique de notre civilisation judéo-chrétienne, si profondément ancrée, nous fait croire qu’une mère ne peut pas vouloir de mal à ses enfants, un mari ne peut pas détruire moralement sa femme qu’il a choisi d’aimer toute sa vie, qu’un religieux ne peut tromper.

Face à cela, nous sommes vulnérables: nous ne pouvons imaginer que, des proches ou des personnes éthiquement correctes apparemment, puissent nous détruire à petit feu.
Nous allons expliquer maintenant «pourquoi et le comment» la manipulation aboutit à de tels résultats. Pourquoi peut-elle si bien fonctionner ? Quels moyens sont à prendre pour se désengager d’un tel processus ?