
Elle a souligné que la femme est longtemps marginalisée juridiquement, économiquement et culturellement. Pour elle, la contribution de la femme doit être effective non seulement dans le ménage mais aussi dans tous les domaines de la vie sociale.
Pour elle, le théâtre est l’art de représenter des œuvres dramatiques. « Dans toutes les activités sociales et populaires, le spectacle est passé pour l’un des meilleures moyens de communication qui véhicule le message et suscite une réaction dans le public. Il touche la sensibilité de l’homme dans la conscience et la subconscience. Concernant la loi sur les violences faites aux femmes, Mme Mavese a souligné que » les violences en Rdc ont pris de l’ampleur pendant les guerres. Les guerres de 1996 et 1998 dans notre pays n’ont fait qu’empirer la situation déjà déplorable et provoquer des millions des victimes.
Application effective de la loi
L’oratrice a indiqué que la loi sur les violences faites à la femme doit être appliquée dans toute sa rigueur pour persuader les violeurs et soulager les victimes. Il faudrait pour cela sensibiliser, vulgariser et rééduquer la population par le théâtre.
Le rôle de l’artiste de théâtre dans l’application de la loi sur les violences est de servir d’agent de sensibilisation et d’éducation pour que tout le monde ait une seule compréhension. Le rôle de l’interprète consiste dans l’intériorisation du drame sur les violences sous toutes ses formes dans les tableaux et les scènes. L’oratrice a plaidé pour un théâtre de sensibilisation, de vulgarisation de la loi et d’éducation pour la compréhension et l’acceptation de la loi par la population.
Artiste plasticienne, Mme Francine Maya a estimé que dans sa production, l’artiste doit être un éducateur pour les membres de sa société qui sont souvent indifférents, tolérant, soumis, indulgents, permissifs face aux violences faites à la femme. Il doit user de ses connaissances artistiques de la psychologie, de la pédagogie de l’art, de l’esthétique, de l’harmonie, de la composition, etc. pour toucher la sensibilité des hommes et orienter leurs comportements vers les valeurs morales et éthiques reconnues par la société.
L’artiste modéliste, Fanny Mandina a indiqué que l’œuvre d’art est par essence la matérialisation de l’idée de l’artiste. Elle doit avoir une valeur intrinsèque, une valeur qui s’apprécie non seulement par la forme, mais aussi surtout par le fond et le contenu. L’artiste modéliste doit jouer le rôle d’éducateur des masses par les tissus qu’il modèle sur le corps.
Les trois oratrices ont soutenu que l’artiste doit utiliser son art pour sensibiliser, la loi sur les violences faites aux femmes et faire respecter par la population et surtout amener l’homme de la loi à l’appliquer.
Ferdinand Kato/L’Avenir