6e Congrès international des recherches féministes francophones
Lausanne
L’identité sexuelle, le genre et le sexe sont amalgamés dans l’imaginaire, imposant à chacun⋅e des positions définies d’avance. La classe sociale et l’ethnie viennent pondérer ces positions, agissant comme des déterminants venant accroître ou atténuer le pouvoir de chacun-e. Comment ces déterminants s’imbriquant les uns dans les autres agissent-ils sur l’agentivité sexuelle ?
L’imaginaire étant colonisé (Roussos) par les scripts sexuels (Gagnon) déjà installés dans la culture, comment les manie-t-on aujourd’hui ? Les relaie-t-on encore et toujours de façon figée dans les productions culturelles, selon des variations et modalités dessinées d’avance, où la femme est objet du désir de l’homme ? Est-il possible de les mettre au service de nouvelles potentialités, de façon à distribuer plus équitablement le pouvoir, et fournir de nouvelles images, de nouveaux possibles ? À cet égard, les rapports homosexuels sont-ils d’emblée plus équitables, ou achoppent-ils également sur la dissymétrie ? Enfin comment se pense, se joue et se reçoit la subjectivité sexuelle féminine en regards des modèles anciens ?
Depuis que la pensée féministe s’est associée à diverses revendications, et qu’elle a profité de différents croisements générant un réseau d’allié⋅e⋅s qui veille à ce que l’avancement des connaissances bénéficie d’expériences partagées mais aussi singulières, comment l’identité culturelle, sexuelle, de genre ou de désir compose-t-elle avec le pouvoir ?