- Il n’en a pas. Et parfois exerce un métier qui empêche totalement d’imaginer qu’il n’en a pas.
Sa profession lui donne souvent une garantie de respectabilité. La logique est simple: l’image que nous avons de cette profession est celle des personnes altruistes ayant «sacrifié»-comme ils aiment le dire- leur vie aux autres. Quelle meilleure couverture que de se cacher derrière d’honorables statuts sociaux ?
Le manipulateur profite souvent de son statut social pour dissimuler les zones d’ombre de sa personnalité. Il affirme des choses comme des vérités alors qu’il ne fait que les interpréter. Nous y croyons, tout simplement.
Les schémas sociaux nous dictent depuis notre enfance des attitudes. L’automatisme fait le reste. Il nous permet de ne pas soupçonner cette figure d’autorité. C’est une bonne chose en général mais certains abusent de leur pouvoir. C’est à partir de faits anormaux que l’on peut commencer à douter des personnes. C’est leur intérêt, pour la sauvegarde de leur image et de leur place dans la société, de les nier.
Souvent, ce sont les collaborateurs ou secrétaires qui réparent les dégâts, avant même que ceux-ci ne soient connus du manipulateur pour éviter des reproches inévitables par la suite. Dans les deux cas, il est difficile de faire accepter et reconnaître ces faits.