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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Situation de la femme à Haïti

La femme, qui semble porter tout le commerce du pays sur sa tête lorsqu'on la croise sur les chemins, joue un rôle majeur dans la société haïtienne. Très libre d'allure, elle est au coeur des activités de commerce et pallie les carences du père en s'occupant, souvent seule, de l'éducation des enfants. Comme en Afrique, c'est elle qui assume toutes les responsabilités, l'homme étant souvent absent.

Les "Madam Sara" haïtiennes rappellent fort bien leurs soeurs du golfe de Guinée, les "Mamma Benz" togolaises ayant fait fortune dans le commerce du tissus. Mais en Haïti, on distingue plusieurs catégories de "Madame Sara", dont le nom vient d'un oiseau qui picore au gré de son vol comme ces commerçantes qui font la navette entre la ville et la campagne. Les plus humbles, souvent représentées dans les tableaux, sont celle qui descendent des mornes chaque jour avec des paniers de légumes sur la tête pour les vendre au marché. Une deuxième catégorie est composée de celles qui ont pu s'acheter un véhicule. Elles achètent aux paysans du coin et vont revendre au marché de la ville. Enfin, les plus aisées sont des voyageuses qui fréquent les lignes aériennes caribéennes pour ramener des produits introuvables ou hors de prix en Haïti (tissus, produits de beauté, etc...)

 
Les marchandes circulent par les chemins, on croise ses femmes altières qui se rendent à la ville ou à quelque marché isolé. Elles ont remplacés les colporteurs autrefois appelés "boîtes à dos". Au courant des Prix les plus avantageux, elles se déplacent, pour quelques gourdes
de différence, vers de lointains marchés où l'on ne peut arriver qu'à pied.
 
 
Les Madam Sara
Les plus riches possèdent ou louent de véritables caravanes dans les régions isolés
Les marchandes de légumes
Arpenter les pentes accidentées avec souvent 25 kg de légumes ou de fruits sur la tête, voilà souvent la tâche des habitants des mornes.

Plus touchée que l'homme par le phénomène d'analphabétisme, la femme poursuit moins osuvent ses études. Ce sont les femmes appartenant à l'élite intellectuelle ou économique qui ont obtenu le droit de vote en 1957. Aujourd'hui les femmes commencent à prendre conscience de leur rôle et s'organisent au sein de groupements tels que "FANM D'AYITI" (Femmes d'Haïti) ou le mouvement féministe haïtien créé au lendemain du départ de Jean-Claude Duvalier. Leur but est d'intégrer la lutte féministe dans le contexte général du retour à la démocratie, c'est-à-dire d'obtenir l'accès aux droits fondamentaux, au travail et à la santé.

La femme piliée de l'économie haïtienne, exerce tous sortes de petits métiers. Outre l'agriculture, elles sont breudeuses, couturières, femme de chambre. 

Elles sont souvent seule à faire vivre une famille entière. L'économie du pays reposent sur ces femmes de courages.
 
En ville, elles forment le bataillon de secrétaires des services publics et des entreprises privées, mais la majorité d'entre elles sont des paysannes. Poussées par la misère, elles sont maintenant de plus en plus nombreuses à venir grossir le nombre des ouvrières et des sans-emploi vivant dans les bidonvilles des principales villes. Le Code du Travail actuel assure une protection insuffisante des domestiques dont le recrutement est essentiellement féminin.