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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Le manipulateur vous prend en faute



Fautes réelles ou imaginaires
La culpabilité est un état propre à celui qui commet une faute. La faute, cependant peut être réelle ou imaginaire. La culpabilité réelle, objective émane d’une violation majeure d’une règle sociale (ne pas tuer, escroquer, mentir, exploiter, faire volontairement du mal…). Notre développement corporel et psychique s’effectue sous l’influence de notre milieu socioculturel qui a mis en place des règles de savoir-vivre. Dès la naissance d’un individu, il y a selon le mode de vie familial et social: modèles, sanctions, compliments, discours, explications, principes émis verbalement etc. La famille initie l’individu aux lois culturelles du groupe social.

Tout petit, l’enfant est face aux modèles du père et de la mère, puis à un environnement social plus élargi: celui de la famille, des enseignants, des figures religieuses, des amis, des médias. Notre personnalité y trouve ses références au bien et au mal. Un assassin qui n’aurait aucun sentiment de culpabilité serait dangereux pour notre société en ce qu’il ne mettrait pas de limite restrictive à ses pulsions vis-à-vis d’autrui. Le sens de la culpabilité est un sentiment normal et sain chez l’être humain, il devient pathologique lorsqu’il ressemble de près ou de loin au sentiment de faute subjective. Intense il détermine la névrose et peut devenir la source de problèmes psychologiques encore plus graves.

Un type de culpabilité subjective et inconsciente consiste à croire que nous avons fait du mal à nos parents ou à nos proches (surpasser les siens, être un fardeau, voler l’amour de ses parents ou les abandonner, trahir les siens, être mauvais profondément). Elle diminue notre estime de nous-mêmes, notre propre valeur: nous doutons de nos instincts les plus sains, les intentions les plus pures. Le seul moyen pour éviter d’affronter les situations reste la fuite : nous acceptons alors sans mot dire les accusations injustes, les mauvais traitements que nous ne méritons pas (ici, il n’y a pas de faute réelle). Ce sentiment peut se manifester par des malaises divers troubles digestifs, difficultés respiratoires, tensions dans tout le corps, troubles du sommeil ou de l’alimentation, d’anxiété latente ou permanente- mais il diminue à chaque forme d’autopunition et de sabotage.

Ce qu’il y a d’étonnant dans l’existence de ces crimes imaginaires, c’est qu’ils nous rendent inconsciemment fautifs d’intentions et aspirations que nous approuvons consciemment: nous voulons réussir professionnellement, nous voulons être heureux, nous voulons avoir de bonnes relations avec autrui. Mais c’est comme si le fait d’effleurer ces objectifs nous faisait penser (inconsciemment) que nous faisons du mal aux autres.

Cette deuxième forme de culpabilité se retrouve chez de nombreux individus et le manipulateur sait la repérer de façon intuitive. Il tente de la créer (ce qui est très facile pour un parent vis-à-vis de son enfant par exemple) ou de la maintenir. Il amène à croire que ce crime imaginaire n’est pas illusoire mais qu’il existe bel et bien (envers lui tout au moins).

A partir de cet instant, la confusion s’installe. Elle est difficilement décelable puisqu’une partie de cette culpabilité n’est pas consciente et que certains d’entre nous en sont victimes. La forme de logique que va utiliser le manipulateur va donc s’inscrire sur des rails pré-établis: ceux de la logique de cause à effet. Par exemple la phrase «Ton grand-père est décédé pour que toi, tu puisses naitre» s’inscrit dans le registre de la culpabilité du survivant.

C’est aussi ce même énoncé d’un principe moral chez l’émetteur qui peut devenir une culpabilisation chez le récepteur. Par exemple celle qui déclare comme une évidence «Si je n’ai pas divorcé de votre père – et Dieu sait qu’il m’a fait souffrir- c’est à cause de vous» fait de ce qui semble au premier abord l’énoncé d’un principe moral, une culpabilisation indissociable chez le récepteur.

C’est aussi un moyen de déplacer sa responsabilité ou de ne pas se responsabiliser totalement et de se retrouver au stade de pauvre victime… pour faire le bien !

Cette notion de sacrifice est un atout apprécié des manipulateurs.

Le manipulateur ne peut s’empêcher d’exprimer bien haut ce que d’autres auraient gardé pour eux afin de ne pas créer de malaise. Il se veut bon samaritain, mais chacun entend quel en est le prix et combien il souffre pour vous. Quand les enfants arrivent à une autonomie la notion d’abandon est fort bien exploitée par un parent manipulateur. Ou est la faute si vous souhaitez devenir plus indépendant dans vos actes, vos choix, vos pensées ? Vous souhaitez devenir plus responsable de votre vie et vous séparer d’eux. Il n’y a aucune faute à ces désirs. Vous êtes adulte mais le manipulateur va les considérer comme illégitimes. Ce sera pour lui de la cruauté, de l’injustice, de l’ingratitude. Vous devenez coupable de son malheur comme si le bonheur dépendait de vous et surtout de votre présence physique auprès de lui.

Tel l’exemple de Joyce qui a 20 ans et a pu finalement partir en vacances un mois sans ses parents. Elle affirme qu’elle est tout à fait libre de ses mouvements, en fait, il n’en est rien: elle doit encore mentir pour justifier un soir passé avec son petit ami. Son autonomie semble devoir se gagner en secret par le mensonge et l’hypocrisie. Ce qui est intéressant, est qu’elle ne semble pas consciente que les stratégies qu’elle a mis en place sont justifiées, uniquement parce qu’elle craint d’afficher son indépendance par culpabilité d’abandonner ses parents.

Il ne lui est pas permis de faire des petits boulots et de gagner son argent de poche. En la privant d’expériences extra familiale, elle est retenue dans un milieu sécurisant mais on lui enlève toute possibilité de s’en détacher en entretenant le lien entre la culpabilité et la dépendance. «Je gagne assez pour toute la famille» cela semble logique et c’est tout de même pratique pour le jeune adulte.

Dans cet exemple, le manipulateur sait créer la culpabilité de deux manières: par le comportement auprès de sa fille et par le discours critique devant ses enfants à propos de la mère qui n’est pas de son avis.

Le manipulateur qui culpabilise réussit même à inverser la situation qui peut se retourner jusqu’à son extrême contraire.

La réalité est là pour trouver la bonne réponse à l’accusation d’une faute prétendument commise contre toute apparence.

Le manipulateur culpabilise les autres


Il culpabilise les autres
Culpabiliser autrui est un phénomène fort courant. Il correspond au report d’une responsabilité sur l’autre, espérant  que celui-ci éprouve le sentiment en question. De cette culpabilité naissent des attitudes et des comportements avantageux pour l’auteur de la culpabilisation. Qui n’a jamais eu recours à ce procédé pour amener l’autre à réagir selon son bon vouloir ou ses valeurs morales ? L’utilisation systématique de la culpabilisation produit des effets dévastateurs. Nous verrons que le manipulateur  réussit à vous rendre coupable de fautes imaginaires. Cependant, certains culpabilisent les autres à outrance sans être des manipulateurs pour autant.

Manipulé ? en êtes vous responsable ?


Le manipulé, a-t-il une part de responsabilité ?
Nous portons, en partie, la responsabilité des manipulations que nous subissons quand le manque de discernement et un présumé besoin du jugement d’autrui, sont les principales causes de notre naïveté. Ainsi l’influence des autres, peut-elle être systématique voire permanente. Déceler un manipulateur relationnel, est la première étape pour regagner sa liberté á 50%. Diminuer son taux de culpabilité, sa vulnérabilité, changer ses croyances et ses attitudes comportementales, résoudront le reste.

La manipulation se branche directement, sur les circuits codifiés et pré-établis socialement qui nous régissent. Le manipulateur sait les utiliser à son bénéfice en les détournant de leurs valeurs réelles. La culpabilité, par exemple: que deviendrait la société humaine sans la notion de bien et de mal ? A la moindre occasion par colère ou frustration, nous serions libres moralement d’éliminer l’objet de nos souffrances. Par le meurtre tant qu’à faire !

Les problèmes surviennent, quand la culpabilité est exagérée, dépasse les limites du rationnel. La plupart des individus de type non affirmés ne perçoivent pas cette limite. Les manipulateurs les repèrent facilement et exploitent leurs lacunes. Mieux encore, ils s’arrangent pour que cette limite n’existe plus afin d’en abuser a leur guise.

Il faut donc apprendre à exister pour nous-mêmes tout en incluant les autres dans notre vie. Un concept irrationnel et inconscient qui nous fait craindre de nuire au bien-être d’autrui lorsque nous nous faisons plaisir, nous rend passifs, soumis, vulnérables, la manipulation.
A priori, rien ne nous oblige à nous laisser stresser et dévaloriser par quiconque.  

Mais le manipulateur exerce un pouvoir sur les autres réel et psychologique, puisqu’il fait appel au domaine sentimental. Contre toute attente,il dépasse l’éthique en général et notre éthique en particulier. Cette éthique de notre civilisation judéo-chrétienne, si profondément ancrée, nous fait croire qu’une mère ne peut pas vouloir de mal à ses enfants, un mari ne peut pas détruire moralement sa femme qu’il a choisi d’aimer toute sa vie, qu’un religieux ne peut tromper.

Face à cela, nous sommes vulnérables: nous ne pouvons imaginer que, des proches ou des personnes éthiquement correctes apparemment, puissent nous détruire à petit feu.
Nous allons expliquer maintenant «pourquoi et le comment» la manipulation aboutit à de tels résultats. Pourquoi peut-elle si bien fonctionner ? Quels moyens sont à prendre pour se désengager d’un tel processus ?

Souffrez-vous à cause d'un manipulateur ?



Certains ressentent un énorme stress dès qu’ils sont en contact avec un manipulateur.
Le stress est la réaction de l’organisme qui, face a une nouvelle situation tente de s’adapter. Avec la difficulté, apparaissent les symptômes.

Il n’est pas alors suffisant de s’entraîner a l’affirmation de soi. Il faut savoir reconnaître le facteur de stress. Plus le stress est intense, plus les réactions psychologiques, somatiques et comportementales sont importantes. Le processus passe par des déclenchements hormonaux de l’hypotalamus, de l’hypophyse et des glandes surrénales qui secrètent l’adrénaline –entre autres hormones de stress- et les glucocorticoïdes. Toutes ces substances agissent sur le cœur, la respiration, la pression artérielle. 

Les symptômes varient d’une personne à l’autre.
    ASur le plan psychologique, ce peut être de l'anxiété, de la dépression, de la démotivation, de la fatigue, de la perte d’estime de soi, de l’irritabilité.
    BSur le plan somatique apparaissent plusieurs troubles comme:
    • les troubles du sommeil (insomnies totales ou partielles, cauchemars)
    • les troubles digestifs (douleurs au ventre, ulcères, nœuds a l’estomac)
    • les troubles alimentaires (perte de l’appétit, anorexie, boulimie.)
    • les tensions musculaires (dos, cou, épaules, mâchoires)
    • dysfonctionnements biliaires (douleurs sur les côtes droites, nausées, ballonnements, gastrites, diarrhées)
    • les troubles cutanés (herpès, boutons, démangeaisons, psoriasis, chute des cheveux)
    • les troubles sexuels (inhibition du désir, insuffisance d’érection.)
    • les trouble gynécologiques (dysfonctionnement des règles, diminution de fertilité)
    • les symptômes cardiovasculaires (gêne respiratoire, modification de la respiration, augmentation de la tension artérielle, tachycardie, douleurs autour du cœur)
    CSur le plan comportemental, le stressé peut devenir agressif ou au contraire, inhibé. Il peut montrer des signes d’hyperactivité et d’agitation ou au contraire d’hypotonie, des troubles de l’humeur (euphorique, soit dépression)
    DSur le plan de la performance, les difficultés de concentration, les trous de mémoire, les troubles de la faculté de compréhension perturbent la productivité.
Une personne affirmée n’a pas de tendances habituelles a s’auto accuser. Le manipulateur fait en sorte que cela puisse se produire. Il a l’art, tout en se démettant des responsabilités propres à sa fonction ou à son état, de convaincre l’autre que c’est lui qui a manqué à son devoir. Ce dernier occulte alors les preuves qu’il n’en est rien et les oubliant à son insu est prêt à être convaincu.

Les dégâts causés par les manipulateurs


Les dégâts psychologiques et somatiques
Chacun a le droit d’exister avec le système de défense qu’il peut mais nul n’a le droit de destruction sur autrui. Voilà pourquoi, nous nous intéressons de plus près aux personnalités manipulatrices. S’il existe des gens ennuyeux, fatigants voire irritants, ces gens la ne vous détruisent pas au plus profond de vous-mêmes. Cette illusion d’existence réussie que se donne le manipulateur est inadmissible. Que se passe-t-il pour la plupart d’entre nous. 10% reste dans une forme d’indifférence affective tandis que 90% dit « Il me ronge, il me pompe toute mon énergie ». Si vous ressentez ce malaise, c’est qu’il existe un dysfonctionnement dans la relation dont vous n’êtes pas obligatoirement la cause directe.

Un contact prolongé avec un manipulateur engendre des sentiments de culpabilité, d’agressivité, d’anxiété, de peur, de tristesse qui mettent de plus en plus en échec nos stratégies de réussite et d’épanouissement. C’est une affaire sérieuse. Les conséquences organiques des ruminations et émotions négatives qui en découlent sont nombreuses. La maladie la plus fréquente due a la présence d’un manipulateur est la dépression nerveuse. Heureusement la majorité des manipulateurs n’acculent pas au suicide. Le manipulateur souvent envoie l‘autre faire soigner ses troubles. C’est alors en partie vrai car, victime d’une machination invisible, vous vous êtes rendu malade.

Décoder le non-verbal du manipulateur


Les mots rapportent un contenu. Un message classique entre un émetteur et un récepteur est constitué d’un fond et d’une forme. Mais les influences du non verbal (les gestes, les mimiques, les attitudes, le regard, la voix, volume, débit, intonation) sont de 80%, certains parlent même de 93%. Cette influence est la plupart du temps inconsciente.
    ALe manipulateur fait de l’écoute aversive, c’est-à-dire qu’il regarde ailleurs pendant que nous parlons. Cette forme de réception est agressive et instaure une sensation de gêne chez le récepteur qui se déstabilise. C’est une stratégie chez le manipulateur qui veut montrer que votre personne ne représente rien d’important
    BSon regard est fuyant ou alors dominateur. Le regard d’une personne affirmée assure un bon contact
    C. Le volume de la voix du manipulateur est soit plus fort que celui des autres, soit plus faible selon l’impact qu’il veut avoir sur ses interlocuteurs.
    DLe ton utilisé porte des messages verbaux codés.
    ESes attitudes corporelles, imposantes  ou effacées sont représentatives d’un état. (posture souvent en décalage). Dans tous les cas, il se veut hors norme, hors masse
    FLes gestes du manipulateur sont variables sécurisants, hostiles, ambigus
    GL’expression de son visage ne laisse apparaître que ce qu’il souhaite. Visiblement, il est quelqu’un qui ne se laisse pas impressionner.
Il y a donc un décalage entre le sentiment profond et ce qui est montré. Les signaux non verbaux ne trompent pas.