BIENVENUE

L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Le concept de médiation Agresseur–Victime

L’intérêt : un processus réparateur, permettra à la victime (ou à sa famille) d’exprimer l’impact détaillé de l’acte criminel ou délictuel sur leur vie, de recevoir des explications aux questions restées sans réponses sur les faits et de participer à la  responsabilisation de l’auteur (infracteur).

L’agresseur pourra s’expliquer sur le pourquoi de l’acte criminel ou délictuel et exprimer, lui aussi, les répercussions sur sa propre vie (destruction, privation de liberté, etc…).

Pour la victime, comme pour l’auteur d'acte criminel, cela permet d’apporter, dans la limite du possible, une certaine forme de compensation.

 Le concept se déclinera  de la manière suivante :

 1)     Origine de la demande :

 - l’auteur du crime ou du délit, ou la victime font directement la demande de participer à cette démarche.
- la famille d’une victime ou la famille d’un auteur
- un travailleur social par le biais d’une association de victimes, un conseiller d’insertion probation ou un psychologue travaillant en détention avec le détenu.

La demande ne peut se faire qu’après le procès pour éviter tout enjeu judiciaire.

 2)     Traitement de la demande

Si la demande vient de l’infracteur (auteur), un psychologue, par des entretiens, s’assurera de la fiabilité de la demande et que la personne se considère  responsable de son crime.
 Un échange ne pourra se faire avec la victime que si l’auteur a pour objectif de réparer son acte.

Si la demande vient de la victime, plusieurs entretiens interviendront avec un psychologue et des représentants de l’association, avec pour objectif, de comprendre la demande d’échange avec l’auteur. Nous entreprendrons un processus de dialogue à visée constructive pour la victime.
 Si les conditions de la demande paraissent fragiles, aucun échange ne sera encouragé.

 Aucun échange ne se fera sans l’accord préalable des deux parties.

 3)     Quatre critères essentiels pour  envisager un échange :
  •  que l’infraction (crime ou délit) ait été condamnée par la justice ;
  • que l’auteur du crime ou du délit ait été connu responsable pénalement de ses actes;
  • que l’auteur reconnaisse son acte et manifeste le souhait de réparer le tort commis;
  • que la victime ou sa famille souhaite y participer.
 Il importe également de déceler les cas de « déni » voire du risque d’ « emprise » de l’auteur sur la victime.

Le processus réparateur sera entrepris dans le seul cas où tous les critères seront réunis.

L’association demandera le concours de l’administration pénitentiaire si l’auteur est détenu.

 4)     Le processus réparateur

L’encadrement de cet échange se fera par l’association – côté victime et par le travailleur social ou psychologue avec le soutien de l’ANJR – côté détention.

La médiation entre les parties est assurée par les intervenants de l’association.

Cette médiation peut prendre plusieurs formes :
- les personnes impliquées peuvent décider de participer à un échange victime-auteur, en présence des intervenants de l’association.
 - si la victime ou l’auteur refuse de participer à l’échange, les intervenants de l’association aideront à emprunter d’autres mécanismes de réparation au cours desquels l’association servira de liaison entre les deux personnes concernées afin de faciliter le recours à une solution négociée pour réparer les torts.

Une justice réparatrice selon la vision bouddhiste

Cet article aborde de nouvelles questions. Il remet en question nos conceptions centrales des droits de l'Homme, telles qu'elles se sont construites au cours des siècles en réaction à l'arbitraire de l'ancien régime : la légalité des délits et des peines, l'accès à un juge impartial et indépendant.

Une réflexion sur la justice a des implications centrales pour l'adaptation du bouddhisme en Occident, mais elle doit être engagée avec circonspection : elle pourrait servir de prétexte idéologique à un totalitarisme du Bien.

D'un autre côté, elle questionne notre conception individualiste du droit et de l'organisation politique. Il est à noter que cet article repose sur une analyse du droit américain, laquelle n'est pas immédiatement transposable au droit français.

Alain Liénard, traducteur du document de David R. Loy



Vernissage de l'exposition L'ART LIBÉRATEUR

Répondre aux vraies questions que se posent les jeunes

Les jeunes connaissent mieux que quiconque leurs besoins en matière d’information et de communication. Pour les spécialistes de la jeunesse, il fait peu de doute que pour répondre aux besoins d’information des jeunes, il faut qu’ils participent activement à la conception des approches d’information et d’éducation. Mais ce principe a rarement été mis en pratique. L’approche présentée ici porte sur le développement de matériel d’éducation sexuelle qui répond aux besoins des jeunes. Elle suit, de manière rigoureuse et systématique, certaines étapes consécutives faisant participer les jeunes et les spécialistes de la jeunesse à l’ensemble du processus de production




Télécharger : http://yfa.awid.org/es/wp-content/uploads/2011/01/version-courte.pdf

Parce que je suis une fille: La Situation des filles dans le Monde 2010

Un document à télécharger proposé par le site PLATEFORME DES JEUNES FÉMINISTES



Faire de leurs droits une réalité 

Entendre les voix de jeunes adolescentes du monde entier, aux conditions de vie différentes et confrontées à des défis divers : tel est l’objectif de ce rapport. Il n’y a pas deux filles identiques dans le monde, mais quelle que soit leur manière de vivre, elles ont les mêmes droits et nous lancent le même appel à tous : faire de ces droits une réalité. 


Nous nous intéressons aux problématiques des adolescentes dans les villes et les TIC parce qu’il s’agit de deux domaines nouveaux et essentiels qui pourraient, et devraient, fournir aux filles de réelles opportunités pour améliorer leur éducation et leur santé et leur permettre de saisir tout ce que la vie peut leur offrir au 21e siècle. 


Les filles représentent la moitié de l’avenir du monde : les citoyens qui régiront nos villes et façonneront la technologie dans les décennies à venir. Nous leur devons de faciliter leur passage de l’enfance à l’âge adulte de manière à les doter des compétences et 
des connaissances nécessaires à l’édification d’un monde meilleur et plus sûr pour nous tous. 


S’appuyant sur plus de 70 ans d’expérience dans le domaine du développement international, PLaN reconnaît que la discrimination à l’encontre des filles et des femmes constitue l’une des causes sous-jacentes de la pauvreté des enfants. Les filles et les garçons ont les mêmes droits en matière de droits de l’homme, mais ils sont confrontés à des défis différents pour y avoir accès. Les filles sont plus susceptibles d’être arrachées à l’école, d’avoir moins d’accès aux soins médicaux et, souvent, elles sont 
moins bien nourries. Elles connaissent également plus la violence et le harcèlement sexuel du simple fait qu’elles sont des filles. Cette absence d’opportunités et de soins est injuste et inéquitable. 

http://plan-international.org/girls/static/docs/BIAAG_2010_ExecutiveSummary_FR.pdf

Les dix thèmes de la Décennie des femmes africaines (2010-2020)



1. lutter contre la pauvreté et promouvoir l’autonomisation économique des femmes et leurs activités entrepreneuriales

  • Obtenir un travail décent pour les femmes et l’égalité des chances en termes d’embauche, de promotions et d’évolution vers la parité sur leur lieu de travail.
  • Créer des emplois et des services en soutenant les femmes entrepreneures, spécialement dans les secteurs informels, les petites et moyennes entreprises (PME), les moyennes entreprises (ME) et en leur permettant ensuite d’évoluer vers de grandes entreprises.

2. agriculture et sécurité alimentaire

  • Parvenir à la sécurité alimentaire et lutter contre la faim.
  • Améliorer l’accès des femmes aux terres agricoles, aux intrants agricoles, au crédit, à la technologie, aux services de vulgarisation, à l’irrigation, à l’eau à travers la récupération de l’eau et la création de puits tubulaires, etc.
  • Lier les femmes aux marchés en créant de la valeur ajoutée pour leurs produits, notamment dans la chaîne de production agricole, en créant de nouveaux marchés pour leurs produits entre autres pour des aliments biologiques.

3. santé, mortalité maternelle et vih/sida

  • Améliorer la santé des femmes.
  • Réduire la mortalité maternelle.
  • Prendre en considération le fardeau injustifié qui retombe sur les femmes et les filles lorsque les infections du VIH/SIDA se propagent, combattre les inégalités en matière d’accès aux traitements antirétroviraux et aux services médicaux formels.

4. éducation, science et technologie

  • Parvenir à la parité en matière d’éducation secondaire et supérieure et réduire le nombre d’abandons scolaires chez les filles.
  • Augmenter le niveau d’alphabétisation chez les femmes grâce aux formations pour adultes.
  • Contribution de la part femmes dans la recherche, information, communication et technologie.

5. environnement et changement climatique

  • Identifier le rôle des femmes dans la réduction du changement climatique en tant que gardiennes de l’environnement en s’assurant qu’elles bénéficient des décisions mondiales adoptées pour lutter contre le changement climatique.

6. paix et sécurité et violences à l’encontre des femmes

  • Travailler avec le Département de la paix et de la sécurité (DPS), le Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) et le Groupe des Sages sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies 1325, 1820, 1888 et 1889, en mettant l’accent sur les violences exercées à l’encontre des femmes (VAW), la consolidation de la paix et la reconstruction.

7. gouvernance et protection juridique

  • En collaboration avec les Affaires politiques, la Direction des femmes, du genre et du développement soutiendra la participation des femmes aux processus politiques et électoraux dans les pays qui organiseront des élections durant cette décennie, ainsi que la mise en œuvre de plans d’action nationaux et de Mécanismes d’examen par les pairs en Afrique (MAEP) sur les questions relatives au genre.

8. finance et genre

  • Renforcer l’accès des femmes aux ressources financières provenant de budget gouvernementaux par le biais du gender budgeting, en adoptant des mesures de relance économique ciblant les marchés financiers et en créant des fonds spécialisés provenant de partenaires du développement pour soutenir les projets des femmes afin d’autonomiser les femmes économiquement ; mobiliser des ressources à travers le FAWO tout en trouvant des ressources pour la mise en œuvre des activités organisées dans le cadre de la décennie en général et plus particulièrement dans des domaines prioritaires permettant d’atteindre les objectifs fixés.

9. les femmes aux postes décisionnels

  • Appliquer le principe de parité de l’UA, aligné sur la politique de l’UA en matière de parité hommes/femmes et garantir que les objectifs d’égalité des chances pour les femmes aux postes décisionnels dans le système judiciaire et exécutif soient atteints.

10. mouvement des jeunes femmes

  • Insuffler de l’énergie au Mouvement des femmes africaines et accompagner les jeunes dirigeantes et professionnelles, tant en Afrique que dans la diaspora, afin qu’elles défendent l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.
http://yfa.awid.org/fr/2011/02/la-decennie-des-femmes-africaines-2010-2020/

La Décennie des femmes africaines (2010-2020)

Submitted by Kate Kiama on February 9, 2011



Insuffler une nouvelle énergie au Mouvement des femmes africaines et accompagner les jeunes dirigeantes et professionnelles, tant en Afrique que dans la diaspora, afin qu’elles défendent l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Appliquer le principe de parité de l’UA conformément à la politique de l’UA sur l’égalité entre les sexes et faire en sorte que les objectifs fixés en termes d’égalité des chances des femmes dans les postes décisionnels, dans les domaines du pouvoir judiciaire et exécutif, soient atteints. Travailler avec le Département de la paix et de la sécurité de l’Union africaine (DPS), le Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) et le Groupe des Sages de l’Union africaine sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies 1325, 1820, 1888 et 1889, en mettant l’accent sur la Violence envers les femmes (VAW), la consolidation de la paix et la reconstruction.

Faire en sorte que l’Afrique passe de l’engagement à l’action

La Décennie des femmes africaines a été lancée à Nairobi, au Kenya, en octobre 2010. Cette décennie fournit la possibilité d’intégrer et de renforcer les liens créés dans le cadre des activités pour les droits humains de la femme, en intégrant dans un programme unique les droits sociaux, politiques, économiques et culturels de la femme. Cela permettra également de mettre en évidence comment l’obtention de ces droits peut avoir un effet multiplicateur pour les femmes et l’ensemble de la société. Les objectifs de la décennie devraient autant que possible être liés aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui constituent le point de référence principal pour mesurer le progrès en Afrique.Cela signifie donc que les femmes ne sont pas abandonnées par le développement mais que l’exclusion des femmes ralentit le développement du continent.
Compte tenu de la montée de l’intégrisme religieux sur le continent, la décennie pourra offrir un espace crucial de dialogue pour les opinions progressistes en matière de culture, de tradition et de religion, et servir de catalyseur pour accélérer la réalisation des droits des femmes. La décennie offrira également une excellente plateforme aux mouvements de femmes, qui leur permettra de s’associer, d’atteindre d’autres communautés, de se raconter, de célébrer leurs victoires et leurs réussites et de projeter leurs visions des femmes et des filles africaines en Afrique et dans le monde.

Les femmes réfugiées de Lybie

De Alberto PIZZOLI (AFP) 
LINOSA — "Nous n'avions plus d'eau, plus d'essence pour le bateau", Fartun, une Somalienne de 24 ans, est soulagée: elle a débarqué à Linosa, minuscule île du sud de l'Italie, au terme de trois années en Libye dont la première en prison, avant de s'enfuir vers une vie meilleure.
La jeune femme est arrivée à bord d'un bateau avec 200 autres personnes: "Je travaillais comme femme de ménage en Libye mais mon patron m'a dit: "Sors de ma maison, tu es africaine", raconte-t-elle à l'AFP.
Cette femme qui était journaliste en Somalie est restée trois ans en Libye, dont la première en prison. Comme ses compagnons de voyage, elle doit normalement être évacuée vers d'autres centres d'accueil en Italie, mais leur présence à Linosa est difficile à gérer.
"La situation est dramatique: la population a doublé", s'inquiète Claudia Rossetti, une volontaire qui essaye de faire face aux débarquements d'immigrés somaliens et érythréens.
"Habituellement il y a 300 habitants, et on a en ce moment sur l'île 300 réfugiés dont 21 enfants, en provenance de Somalie et d'Ethiopie. Nous n'avons pas les structures pour les accueillir", explique à l'AFP cette énergique blonde de 39 ans.
"A part cinq carabiniers, il n'y a personne d'autre pour gérer cette situation, du coup toute la population est mobilisée", raconte cette volontaire membre de l'association des garde-côtes auxiliaires.
De fait, nombre d'habitants cherchent à aider ces invités surprise dans la mesure de leurs moyens et arpentent affairés les ruelles de l'île, qui avec des vêtements, qui avec de la nourriture.
Linosa est un minuscule confetti de 5,43 km² situé au centre de la Méditerranée à 160 km au sud de la Sicile et à la même distance à l'est des côtes tunisiennes, ce qui en fait un objectif accessible pour les candidats à l'immigration d'Afrique du Nord.
"On a séparé les hommes et les femmes: les femmes sont dans l'oratoire à côté de l'église et dans un bâtiment près de l'école, les hommes dans la billetterie des ferrys, mais il n'y a rien pour les accueillir, ils dorment par terre", explique Mme Rossetti.
"On ne reçoit d'aide de nulle part, on se débrouille tout seuls", dénonce la jeune femme. Normalement, les réfugiés, arrivés dimanche à bord de trois bateaux secourus par des garde-côtes, devraient être transférés dans des centres d'accueil d'ici mardi, mais d'autres débarquements sont attendus.
En revanche, une autre embarcation chargée d'immigrés pourrait ne pas avoir la même chance: "Je n'ai plus de nouvelles depuis dimanche soir. Je suis très inquiet. Leur téléphone satellitaire ne répond plus", explique à l'AFP Mussie Zerai, un prêtre érythréen de 36 ans responsable d'une agence d'aide aux réfugiés et de demandeurs d'asile, Habeshia qui vit à Rome.
Les dernières nouvelles sur le bateau, qui transporte 68 personnes, lui sont parvenues alors qu'il se trouvait à 95 km des côtes libyennes.
Selon des statistiques officielles publiées dimanche, 18.501 migrants sont arrivés depuis le début de l'année sur l'île de Lampedusa, principal point d'arrivée des clandestins en Italie situé non loin de Linosa contre 27 sur la même période l'année précédente.
En 2008, l'Italie et la Libye ont signé un traité d'amitié qui avait conduit à une chute de 94% de l'immigration illégale. Rome, qui a suspendu ce traité, craint l'arrivée de milliers de clandestins en cas de chute de Mouammar Kadhafi, qui a lui-même menacé d'envoyer des "millions" d'immigrés en Europe.

Le rôle encore méconnu des femmes africaines

Par Marie Joannidis
http://www.rfi.fr/contenu/20100307-le-role-encore-meconnu-femmes-africaines
Deux elèves de la Maison familiale rurale de Fatoma, au Mali, lors d'un cours d'alphabétisation en peul. La grande majorité des élèves de la dernière promotion sont des femmes.
Deux elèves de la Maison familiale rurale de Fatoma, au Mali, lors d'un cours d'alphabétisation en peul. La grande majorité des élèves de la dernière promotion sont des femmes.

La communauté internationale célèbre le centenaire de la lutte pour le droit des femmes ce 8 mars 2010. L’idée d'une Journée internationale de la femme a été lancée voici cent ans par une militante allemande, Clara Zetkin, lors de la 2e conférence des femmes socialistes. Cette journée a été reconnue en 1977 par les Nations unies et en 1982 en France.Depuis, des manifestations ont lieu tous les ans à travers le monde pour plaider la cause des femmes. En Afrique, leur rôle primordial à tous les niveaux de la vie économique, et souvent même politique, n’est pas encore apprécié à sa juste valeur - même si de réels progrès sont en cours.
« Il a fallu une centaine d’années pour que les pays développés avancent dans ce sens sans obtenir encore une véritable parité entre les femmes et les hommes », souligne une journaliste africaine. « Nous, femmes africaines, devons encore persévérer », ajoute-t-elle, évoquant l’exemple de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf ou de la Kenyane Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, qui a été nommée en décembre dernier Messagère de la paix des Nations unies avec une mission spéciale sur l’environnement et les changements climatiques.
En Afrique, selon de récentes estimations de l’OCDE, les femmes constituent près de 70 % de la force agricole du continent et produisent environ 90 % de toutes les denrées alimentaires. Le taux d’activité économique (qui mesure le pourcentage de gens dont la force de travail assure la production de biens économiques) des femmes africaines (61,9 %) est supérieur à celui d’autres régions du monde, y compris des pays industrialisés de l’OCDE. L’immense majorité des femmes africaines sont toutefois employées dans le secteur informel ou à des postes peu qualifiés, comme le montre le pourcentage de femmes salariées dans le secteur non agricole, l’un des plus faibles du monde (8,5 %).

Un accès toujours insuffisant à la santé et à l’éducation
Parmi les raisons qui expliquent cette place médiocre des femmes dans l’économie formelle des pays d’Afrique subsaharienne, figure notamment leur accès insuffisant aux ressources clés que sont l’éducation et la santé. La base de données GID (sur l’égalité hommes-femmes, les institutions et le développement) du Centre de développement de l’OCDE, indique ainsi que le taux de scolarisation des femmes en primaire reste remarquablement faible (67 %), malgré les initiatives internationales comme les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui visent l’éducation primaire pour tous d’ici 2015. L’analphabétisme reste extrêmement important : dans le groupe d’âge des plus de 15 ans, 51 % seulement des femmes savent lire et écrire contre 67,1 % des hommes.
Les progrès en terme de mortalité maternelle sont eux aussi bien inférieurs aux objectifs internationaux. Le taux enregistré en Afrique de 866 décès pour 100 000 grossesses – dû en partie à l’état lamentable des services médicaux qui fait que seuls 50,9 % des accouchements bénéficient de l’assistance de personnel qualifié – est le pire au monde.
La base de données GID est la première du genre à compiler de manière systématique des informations sur les inégalités liées aux normes et traditions sociales. Ainsi, le code familial qui prévaut dans nombre de pays africains est défavorable aux femmes, car il interdit aux filles d’obtenir une part équitable d’un héritage ou aux femmes d’exercer l’autorité parentale sur leurs enfants une fois un mariage dissous.
À l’instar des pays d’Asie du Sud, les filles sont souvent confrontées très jeunes à des mariages arrangés, voire forcés. Par rapport à la moyenne de 27,4 ans dans les pays de l’OCDE, les filles d’Afrique subsaharienne se marient en moyenne à 21,3 ans. De plus, 28 % des filles ont déjà été mariées au moins une fois avant leur 20e anniversaire. La polygamie reste une pratique très répandue en Afrique subsaharienne, et les hommes et les femmes ne bénéficient pas des mêmes droits de propriété foncière.
Si les femmes sont éventuellement autorisées, sur le papier, à souscrire un emprunt bancaire, la coutume leur dénie toujours un accès égal au crédit dans de nombreuses régions rurales. D’autres traditions comme la mutilation génitale (excision) qui concernerait dans certains pays plus de 95 % des femmes (Érythrée, Guinée, Mali et Somalie par exemple) attentent à leur santé et lèsent par conséquent leurs chances d’accéder à un emploi.
De son côté, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé en février 2010, une nouvelle base de données en ligne sur les inégalités largement répandues entre les hommes et les femmes en matière d’accès à la terre.
Cette base de données, intitulée « Genre et droit à la terre » a été élaborée en consultation avec les services statistiques nationaux, les universités et les organisations de la société civile.

Loin derrière les hommes pour la propriété des terres agricoles
Elle montre que dans une bonne partie du monde, les femmes viennent loin derrière les hommes en ce qui a trait à la propriété des terres agricoles et l’accès aux revenus provenant de la terre, et cela bien qu’elles soient les principales productrices de cultures vivrières et qu’elles jouent un rôle crucial au sein de leurs foyers.
« La disparité dans l’accès aux terres est l’une des principales causes des inégalités sociales et économiques entre les hommes et les femmes dans les zones rurales. Elle met en péril la sécurité alimentaire des ménages et des communautés, et affecte la sécurité alimentaire nationale et le développement », indique Marcela Villarreal, directrice de la division parité, équité et emploi rural de la FAO.
Cette base de données offre une image des grands changements sociaux, économiques, politiques et culturels qui influent sur l’accès à la terre et le respect des droits fonciers des femmes. « Les décideurs ont, d’une part, une source exhaustive de renseignements sur les facteurs les plus pertinents en matière d’égalité en droit foncier dans leur pays et, d’autre part, la possibilité de faire des comparaisons entre les tendances et l’état du droit dans leur propre pays et dans d’autres pays », ajoutent des experts de la FAO.
Dans de nombreux cas, les constitutions nationales reconnaissent aux hommes et aux femmes les mêmes droits sur la terre, mais la réalité quotidienne est tout autre. Souvent, ces droits sont bafoués du fait de lois contradictoires ou de pratiques traditionnelles et institutionnelles qui ont la vie dure et attribuent les titres de propriété et l’héritage des terres aux hommes ou à la famille du père décédé, en particulier en Asie et en Afrique.
Quinze ans après la plateforme d’action de Pékin, issue d'une conférence mondiale sur les femmes qui a invité la communauté internationale à s’engager pour la promotion de la femme et l’égalité des sexes, l’Afrique renforce sa mobilisation.
Ainsi, les chefs d’Etat et de gouvernements présents au 14e Sommet de l’Union africaine (UA) en février 2010 ont décidé la création d’un Fonds pour les femmes africaines.
Ce Fonds sera alimenté dans un premier temps par des contributions des Etats membres. « Je salue la décision de la création de ce Fonds qui témoigne de notre volonté de promouvoir et de garantir les droits de la femme sur le continent africain. Elle marque notre volonté de reconnaître la place privilégiée de la femme dans la société africaine », a déclaré à cet égard le président du Malawi Bingu Wa Muthakari, nouveau président en exercice de l’UA. « Nous devons franchir les étapes suivantes en donnant une traduction concrète au Fonds et surtout en ratifiant massivement les instruments juridiques garantissant les droits des femmes, en particulier le Protocole de l’UA sur les Droits de femmes », a-t-il ajouté.

Le XIXe siècle en féminisme (wikipédia)


xxie siècle

  • 2000 - France :
    • Le Conseil constitutionnel valide le texte sur la parité.
    • Loi sur la contraception d'urgence : pilule du lendemain en vente libre en pharmacie, gratuite pour les mineures.
  • 2001 - France : Le délai légal pour procéder à un avortement passe de 10 à 12 semaines.
  • 2001 - Afghanistan : Le régime Taliban qui bafouait les droits de la femme depuis près de cinq ans est renversé par les Américains. L'évènement ne met pas pour autant fin au port traditionnel de la Burqa.
  • 2003 - France
    • Fondation de l’association « Ni pute, ni soumise ». Ce mouvement mixte dénonce la situation des filles et des femmes dans certains quartiers difficiles.
    • Le 3 août, arrivée à Paris de la Marche des « Ni putes, ni soumises » après un Tour de France dans plus de 20 villes.
  • 2004 Janvier - Australie : Le Parlement australien se propose d'examiner une loi accordant un congé - maternité payé aux Australiennes salariées. Jusqu'à ce jour, il n'existait pas de congé - maternité en Australie.
  • 2004 Février - Maroc : Entrée en vigueur du nouveau Code de la famille ; il établit dans certains domaines une égalité de droits entre les conjoints, il limite la polygamie et la répudiation, et enfin il porte l'âge légal du mariage des femmes à 18 ans.
  • 2005 Mai - Koweït : droit de vote pour les femmes.
  • 2006 Mars - France : Vote à l'unanimité d'une loi qui porte l'âge légal du mariage des femmes à 18 ans (au lieu de 15 ans) afin de lutter contre les mariages forcés.

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Être politisé, qu’est-ce que cela veut dire ?


Submitted by Ghadeer Malek on February 16, 2011
Je viens d’une région où la situation politique est constamment explosive. Il y a eu plus de 10 grandes guerres au Moyen-Orient ces 60 dernières années et la région est un terrain fertile pour les projets d’expansion impérialistes des puissances européennes et américaines. Ces derniers mois ont été particulièrement tumultueux, avec la Révolution tunisienne, qui a provoqué une réaction en chaîne dans la région, puis les épisodes en Égypte, en Algérie, au Yémen et en Jordanie, sans parler du « oui » récent au référendum sur la sécession sud-soudanaise du Nord et la chute du parlement libanais. Étant donné le grand nombre de changements explosifs simultanés, il me semble que nous avons là à faire à une lutte dont le but est de réaffecter le pouvoir et de se libérer de régimes politiques oppressants.

ceci m’a amené à me poser la question suivante : être politisé, qu’est-ce que cela veut dire ?

En tant que féministe, je vois instinctivement la politique à travers le prisme des rapports de force. A mes yeux, la politique est intrinsèquement liée au pouvoir, à ce que nous en faisons et comment : c’est quelque chose qu’on peut transférer, détenir, contrôler et/ou définir. Et lorsque je me demande ce qui est clairement « politique », je pense aux gouvernements, aux partis politiques, aux structures étatiques ainsi qu’aux acteurs non étatiques revendiquant le contrôle du pouvoir de l’État. Je me demande alors : si le pouvoir est au centre du politique, est-ce une ressource limitée pour laquelle il faut se battre ? Ou cette mentalité est-elle le produit du capitalisme, un système où la compétition limite les ressources à un petit groupe de privilégiés ?
Depuis le début des mouvements féministes, les femmes se battent pour une meilleure représentation en politique. L’ordre patriarcal empêche les femmes d’accéder aux structures de pouvoir de l’État où se jouent la construction, le contrôle et l’organisation de la société. Selon la définition traditionnelle du rôle des hommes et des femmes dans de nombreuses régions, la politique est considérée comme ne faisant pas partie du domaine de la femme. Pourtant, beaucoup de femmes sont impliquées dans de nombreux mouvements politiques ou nationalistes partout dans le monde. Elles ont joué et jouent un rôle à part entière dans les soulèvements qui ont lieu actuellement au Moyen-Orient et il est difficile d’ignorer leur présence visible dans les rues.
Dans certaines parties du monde, les luttes féministes ont réussi à imposer des quotas pour garantir une meilleure représentation des femmes au sein du gouvernement. Et pourtant, dans la plupart des structures étatiques, il y a encore très peu de femmes et les mouvements nationalistes n’ont en général pas eu grand-chose à leur offrir en échange. Là où les femmes ont réussi à percer dans la politique étatique, certaines ont été forcées de se fondre dans cet ordre patriarcal au lieu de pouvoir les changer. De même, les mouvements nationalistes ne se sont pas vraiment empressés de s’exprimer au sujet de la question des femmes.
Les mouvements féministes ont compris, depuis longtemps déjà, qu’il faut amener le changement à d’autres niveaux que celui de l’État. Certaines féministes seraient même prêtes à affirmer que les structures étatiques et internationales, telles que l’ONU ou le système international des droits de l’homme, sont inefficaces et que c’est du dialogue avec les femmes sur le terrain et de l’apprentissage de l’autodétermination que provient le changement. Elles argumenteraient également que ce type de changement est tout aussi politique (voir plus) parce qu’il cherche à transformer les rapports de forces au lieu de se limiter à promouvoir la représentation des femmes au sein des structures étatiques.
Une autre dimension de cet « être politisé » a été introduite dans les années 1960 et 1970, lorsque les féministes ont commencé à voir un lien entre les luttes personnelles et le contexte politique et social. Ceci a, à mon sens, forcé les mouvements féministes à percevoir le patriarcat comme un système présent dans tous les espaces, y compris le nôtre, et à déconstruire la manière dont nous recréons les rapports de force du patriarcat.
Il ne fait aucun doute que les mouvements féministes ont été des acteurs du changement politique. Néanmoins, je ne peux m’empêcher, en temps de révoltes et de guerres, d’être frustrée, parce les femmes ont à se battre dans des combats qui découlent de décisions prises par des structures dominées par les hommes. D’avoir plus de femmes au sein des gouvernements n’a pas toujours permis de faire adhérer la politique étatique aux valeurs féministes ou d’améliorer notablement la vie des femmes. Parce que les femmes jouent un rôle aussi important en ce moment pour provoquer un changement révolutionnaire au Moyen-Orient, je suis forcée de me demander si elles disposeront encore d’un espace d’accès au pouvoir au sein des nouveaux gouvernements qui soit à la hauteur de leur incitation actuelle à s’engager dans ces luttes. Et si tel est le cas, quelles leçons pouvons-nous tirer des luttes que nous avons menées pour une meilleure représentation des femmes en politique au sujet des stratégies de représentation basées sur l’identité. Et enfin et surtout, est-il indispensable que nous gagnions notre lutte pour une véritable représentation et participation des femmes en politique pour pouvoir accéder aux mécanismes qui influent sur la vie des femmes de manière radicale et directe ?
*Écrit par Ghadeer Malek du programme d’activisme des jeunes féministes, le contenu de l’article est l’opinion personnel à elle sur le sujet.
http://yfa.awid.org/fr/2011/02/etre-politise-quest-ce-que-cela-veut-dire/

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