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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

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Namasté!
Maryse
Maryse Lehoux 
http://www.diva-yoga.com/

Livre témoignage sur les violences faites aux femmes

« A contre-coups. Violences : les femmes racontent et dénoncent »
Récits recueillis par Annette Lucas, photographies James Evelyn Atwood
EDITION : Xavier Barral 2006

« Ces récits sont issus d'entretiens réalisés entre mai 2005 et juillet 2006 à travers toute la France. La forme oral des témoignages a été volontairement restituée, pour reprendre au plus près les propos des femmes, sans chercher à leur donner une tournure littéraire.
Toutes ces rencontres ont été d'une intensité que je ne soupçonnais pas en commençant les entretiens.
La réalité des violences vécues était chaque fois bien pire que ce que à quoi je m'attendais ; la dire était toujours extrêmement difficile et douloureux, parfois impossible, tellement se revivaient à chaque fois l'humiliation, la honte, la souffrance..
J'ai découvert aussi combien il avait fallu de force, de courage et d'intelligence à chaque femme pour s'en sortir, pour surmonter la peur et transformer le sentiment de douleur en énergie de reconquête"

Victoire sur l'excision.

Pierre Foldes, le chirurgien qui redonne l'espoir aux femmes mutilées.
Préface de Bernard Kouchner.
Hubert Prolongeau
EDITION : Albin Michel
2006
Résumé (extrait du livre)

L'excision, ce " fléau " qui touche encore 130 millions de femmes dans le monde et dont on croyait les conséquences irréversibles, peut maintenant être " réparée ". Cette révolution vient de France. Le docteur Pierre Foldes, chirurgien urologue, qui a travaillé avec Mère Teresa, responsable pour l'Asie de Médecins du monde, a déjà rendu à plus de mille femmes mutilées leur intégrité corporelle : la technique chirurgicale qu'il a mise au point reconstitue leur clitoris et leur permet de connaître enfin le plaisir. Hubert Prolongeau, auteur de nombreux romans et documents, brosse le parcours de Pierre Foldes, " french doctor " aussi énergique que généreux. Il nous explique le sens de son infatigable et dangereux combat - qui lui a valu des menaces de mort - et évoque la reconnaissance infinie des patientes qui vivent une véritable renaissance. Rappelant l'ampleur des mutilations sexuelles en Afrique, en Egypte... et en France, il dénonce une inhumanité qui, grâce à Pierre Foldes, n'est plus définitive.

Un livre témoignage

Mutilée ( empreinté)


Témoignage de Khady
oh!Edition, 2005
RESUME (extrait du livre) :


Aujourd'hui en France, plus de 60 000 petites filles sont excisées. Plus de 130 millions de femmes dans le monde ont enduré ces mutilations. La tradition voudrait que l'excision augmente la fécondité, qu'elle garantisse la pureté et la virginité, ainsi que la fidélité d'une épouse. Mais dans les faits cette barbarie met en péril l'existence de celles qui la subissent, et les prive à jamais de plaisir sexuel, brisant leur vie de femmes. Le témoignage de Khady est celui d'une enfant qui, à l'âge de sept ans, a vécu ce cauchemar et qui, devenue adulte, a pris conscience de la cruauté de cette pratique. C'est le parcours d'une survivante qui dénonce, avec un courage inouï, ce qu'on lui a fait. Une militante qui sans relâche se bat dans le monde entier pour sauver des fillettes avant l'horreur.

Excision et perversité des femmes contre les femmes

Pourquoi les lois ne suffisent pas à mettre fin à l’excision

n matière d’excision, les lois seules ont peu d’effet. Pour que la pratique cesse, il faut que les mères décident de ne pas exciser leurs filles. Une décision difficile quand elles risquent de compromettre leur avenir en les excluant du groupe. En Afrique, l’ONG Tostan fait un travail indispensable d’information et d’éducation, pour que les communautés décident, ensemble, de changer les choses.


330 communautés renoncent publiquement à l'excision et aux mariages précoces et forcés, le samedi 24 avril 2010 à Bignona au Sénégal. ©Tostan
« Un gros clitoris est synonyme de turpitude (…). Vous procéderez donc à l’opération suivante. Après avoir allongé la patiente sur le dos, les pieds fermés, maintenez la partie protubérante à l’aide de petits forceps et coupez-la avec un scalpel. »
Il y a dix-neuf siècles, Soranos d’Éphèse écrivait ces lignes. Depuis, rien n’a vraiment changé. Toutes les dix secondes, une jeune fille est excisée, le plus souvent sans anesthésie et par une femme sans formation médicale. Selon l’ONU, sur le seul continent africain, 3 millions de filles sont excisées par an. Une intervention qui peut prendre diverses formes, du coup d’épingle à l’infibulation, qui, en « nettoyant la partie génitale », laisse une large plaie à vif. Edna Adan, qui a fondé, à la force du poignet, une maternité dans son pays natal, le Somaliland (voir la vidéo de La Moitié du ciel) rapporte que 97% des femmes qu’elle accueille ont été excisées, et une très grande majorité infibulées.
Depuis la fin des années soixante-dix, date à laquelle l’ONU a abandonné le terme « circoncision féminine » pour parler de « mutilations génitales féminines », de nombreuses lois ont été votées pour interdire l’excision. Jamais suivies d’effet. « L’ONU installe des banderoles dans la capitale », raconte Edna Adan. « Mais les femmes ne peuvent même pas les lire. » Une dénonciation internationale qui n’est pas sans avoir eu d’effets pervers, poussant certaines communautés à faire passer l’excision pour une tradition menacée par des étrangers toujours prompts à l’ingérence.
Une impasse.
Installée au Sénégal depuis 1974, Molly Melching a ouvert la voie à une autre approche. « Maman, je veux être excisée », lui a un jour lancé sa fille. Toutes ses amies l’étaient, pourquoi pas elle ? Une révélation : si les lois ont peu d’effet, c’est tout simplement parce que la pression sociale est trop forte.  Comme le rappellent Nicholas Kristof et Sheryl WuDunn, malgré la loi guinéenne condamnant depuis les années 60 les coupables de mutilations génitales féminines aux travaux forcés à perpétuité (et à la peine de mort en cas de décès de la victime), 99 % des Guinéennes sont excisées.  » La loi fait l’effet d’une solution miracle, affirme Molly Melching. Les gens pensent qu’après, il n’y a plus rien à faire. ALors que c’est l’éducation qui a un réel impact. » En 1991, certaine qu’il fallait agir sur le terrain, Molly Melching fonde officiellement Tostan, qui développe un programme d’instruction dans les villages pauvres. L’association organise des modules – destinés aux hommes comme aux femmes – sur la santé, les droits humains, l’alphabétisation, la gestion communautaire, etc. De ce processus surgissent les questions d’excision et de mariages précoces et forcés.
Mais renoncer à exciser sa fille, c’est compromettre ses chances de trouver un mari. « Tout le monde doit changer ensemble, sinon les femmes ne pourront jamais marier leurs filles », dit Molly. Le groupe doit s’unir, pour éviter toute exclusion. Les membres de Tostan aident alors les villages participants ainsi que les villages voisins à organiser des déclarations publiques pour officialiser l’abandon de ces pratiques.
En s’attaquant aux racines du problème, en ne déresponsabilisant pas les communautés, l’approche de Tostan, ONG basée au Sénégal mais qui travaille aujourd’hui dans plusieurs pays d’Afrique, réussit là où les politiques globales ont échoué : en organisant des dialogues au sein des populations sur les enjeux sanitaires de l’excision, en accompagnant les populations dans leurs propres décisions, grâce à son programme d’éducation, l’ONG espère, d’ici 2012, avoir mis fin à l’excision dans l’ensemble du Sénégal. Un espoir réaliste : entre 2002 et 2007, plus de 2600 villages ont annoncé l’abandon de cette pratique. Poussées par ce succès, de nombreuses autres ONG suivent désormais cette approche de fond.

L'excision des fillettes

L’excision ou les mutilations génitales féminines (MGF) est le nom générique donné à différentes pratiques traditionnelles qui entraînent l’ablation d’organes génitaux féminins. Bien que plusieurs justifications soient données pour le maintien de cette pratique, elle semble liée essentiellement au désir d’assujettir les femmes et de contrôler leur sexualité. En effet les hommes historiquement en sont les initiateurs, et ce sous le prétexte de préserver la fidélité des femmes.
Cérémonie de préparation à l'excisionOn estime à 130 millions le nombre de fillettes et de femmes, à travers le monde, qui ont subi MGF et qu’au moins 2 millions de fillettes par an risquent de subir la procédure sous une forme ou une autre. Actuellement, les MGF sont pratiquées dans 28 pays africains de la région sub-saharienne ainsi que dans la partie nord-est de l’Afrique. Des rapports indiquent également la pratique sporadique des MGF dans certains pays du Moyen-Orient et dans quelques groupes ethniques de l’Inde et du Sri Lanka. Des communautés immigrées originaires de pays où les MGF ont cours, se livrent également à cette pratique.
Mais les interventions varient selon des facteurs tels que l’appartenance à un groupe ethnique et à une région géographique, l’OMS a regroupé les MGF en trois catégories :
Petit puzzle
Les types de mutilations sexuelles des fillettes :
On distingue 3 formes principales de mutilations sexuelles :
 la plus courante est l'excision ou clitoridectomie. Elle consiste en l'ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres.
 la forme la plus grave est l'infibulation, encore appelée "excision pharaonique". Lors de cette opération on procède tout d'abord à l'ablation du clitoris et des petites et grandes lèvres. La vulve est ensuite suturée à l'aide de catgut, de fils de soie ou d'épines. Seul un orifice étroit est ménagé pour l'évacuation de l'urine et l'écoulement du flux menstruel.
 La sunna est la forme la moins "grave". Elle est souvent appelée aussi "excision symbolique". Elle consiste à couper la membrane du clitoris, ou à inciser le clitoris, ou bien encore à en couper le capuchon.
Petit puzzleLes conséquences de l'excision des fillettes :
Stop à l'excisionLa plupart des fillettes excisées sont marquées à vie dans leur chair et dans leur esprit. Nombreuses sont les victimes qui ne savent pas que leurs problèmes physiques et psychiques sont directement liés à l'excision. Elles ne peuvent oublier le traumatisme et la douleur. Beaucoup de petites filles décèdent des suites du choc, de la douleur insoutenable ou d'une hémorragie.
Nombre d'entre elles souffrent toute leur vie de douleurs chroniques, d'infections internes, de stérilité ou de dysfonctionnements rénaux. Chez les femmes ayant subi une infibulation, l'évacuation de l'urine et l'écoulement du flux menstruel ne se font que difficilement. Lors des accouchements, l'excision est à l'origine de graves complications, qui coûtent fréquemment la vie à la mère ou à l'enfant. Les rapports sexuels sont pour beaucoup de femmes - pour les hommes aussi d'ailleurs - une véritable torture.
Petit puzzleL'excision féminine, une tradition rituelle profondément ancrée dans les mœurs :
La mutilation de l'appareil génital féminin est un rite millénaire. On ignore cependant où et pourquoi il s'est développé. L'excision représente actuellement pour les fillettes, avec le mariage, la cérémonie la plus importante de leur vie : ce n'est qu'après s'être soumises au rite de l'excision qu'elles deviennent de jeunes femmes et qu'elles sont pleinement acceptées et reconnues dans la communauté. L'excision est un sujet tabou et les petites filles ne savent pas exactement ce qui les attend. On leur fait miroiter une grande fête et beaucoup de cadeaux - la plupart ne se doutent pas des souffrances atroces qu'elles vont endurer. L'excision fait partie de la vie de beaucoup de communautés africaines, comme chez nous la communion ou la confirmation. Beaucoup de petites filles attendent avec impatience le jour de leur excision et sont par la suite très fières d'appartenir enfin à la communauté. Les raisons de l'excision diffèrent d'une région et d'une ethnie à l'autre. Beaucoup pensent à tort que l'Islam prescrit l'excision. Les femmes non excisées sont considérées comme impures et incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles. D'autres ethnies croient que le clitoris peut empoisonner l'homme ou l'enfant à la naissance. D'autres encore croient que le clitoris est un organe masculin qu'il convient de couper afin que la filletteStop à l'excision instrument devienne une femme à part entière. Les hommes refusent d'épouser des femmes non excisées.
Beaucoup d'entre eux croient que les femmes non excisées sont toujours adultères, que le clitoris retient le pénis prisonnier lors d'un rapport sexuel et que la pénétration est impossible chez les femmes non excisées.
L'excision est un sujet tabou, quiconque en parle se couvre de honte et jette l'opprobre sur toute sa famille. C'est pourquoi cette tradition n'est que rarement remise en question. La pression sociale et le risque de se faire exclure par la communauté sont tels qu'il est quasiment impossible pour les femmes de se rebeller contre les traditions. Durant toute leur vie, les femmes sont conditionnées pour servir la communauté et réprimer leurs envies
 
Petit puzzleLa situation en Europe :
Ce problème "africain", apparemment lointain, est devenu, avec l'immigration, une réalité en Europe : aujourd'hui à Paris, Rome, Stockholm, Amsterdam, Manchester Londres ou Berlin, l'excision est pratiquée illégalement. Et pas seulement dans la pénombre de chambres miteuses, mais aussi dans des cabinets de médecins. Par peur de sanctions, beaucoup de familles préfèrent faire exciser leurs petites filles pendant les vacances scolaires dans leur pays africain d'origine.
L’excision est considérée comme une mutilation grave et injuste dans les pays occidentaux, mais aussi par des organisations internationales telles que l’ONU, l’OMS et l’Unicef . Dans la plupart des pays occidentaux, elle est poursuivie et punie comme un crime grave. Il subsiste quelques régions du monde, notamment dans certains pays d'Afrique, où cette pratique reste tolérée au nom de la tradition. Toutefois, suite aux scandales internationaux que cette pratique génère, ces États ont tendance à la réprimer plus.
Petit puzzleLa situation en France :
En France, la clitoridectomie a été préconisée à la fin du XIXe siècle par des médecins comme Thésée Pouillet (1849-1923), Pierre Garnier (1819–1901) ou Paul Broca (1824-1880) pour lutter contre l'onanisme (la masturbation).
On estime qu'au moins 30 000 femmes et fillettes excisées vivent actuellement en France. Différentes organisations avancent le chiffre de 10 000 à 20 000 petites filles originaires d'Afrique, exposées au risque d'excision.
La France est le seul pays d'Europe où l'excision a déjà donné lieu à plus de 20 procès. En raison du nombre élevé d'immigrants africains, l'excision est en France, depuis plus de 20 ans, un sujet épineux et toujours d'actualité.

Aujourd'hui l’excision constitue une atteinte à la personne. Elle entre dans le cadre des violences ayant entraîné une mutilation permanente, délit passible de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende dans le cas général. Lorsque la victime est mineure de 15 ans, cela devient un crime passible de 15 ans de réclusion criminelle, 20 ans si le coupable est un ascendant légitime (Art 222-9 et 222-10 du Code pénal). Une interdiction du territoire d’une durée de cinq ans peut également être prononcée (Art. 222-47 du Code pénal).

Cependant, souvent l'excision est pratiquée lors d'un retour au pays et donc hors du territoire national. La législation française fait cependant obligation aux soignants de dénoncer toutes agressions sexuelles sur mineur. Les médecins sont tenus au signalement des cas (même potentiels) de mutilation génitales féminines, même si ces derniers sont ou devraient être effectués hors du territoire français.
Petit puzzlePays où l'excision se pratique :
En Afrique, on recense 28 pays où les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées. La proportion de femmes excisées varie selon les pays.
Trois groupes peuvent être distingués (chiffres au début des années 2000 -source Afrik.com)
 :
 les pays où la grande majorité des femmes sont excisées soit plus de 85 % : Djibouti,ÉgypteÉthiopieÉrythréeGuinéeMaliSierra LeoneSomalieSoudan.
 les pays où seules certaines fractions de la population étant touchées et où 25 à 85 % des femmes sont excisées, proportion variant selon l’ethnie, la catégorie sociale et la génération :Burkina FasoCentrafriqueCôte d'IvoireGambieGuinée-BissauKenyaLiberia,MauritanieSénégalTchad.
 les pays où seules quelques minorités ethniques sont concernées et où la proportion d’excisées est inférieure à 25 % : BéninCamerounGhanaNigerNigeriaOuganda,République démocratique du CongoTanzanieTogo.
Selon l’UNICEF, 13 pays africains disposent de lois réprimant les mutilations sexuelles féminines et autres types de violences faites aux femmes.

BéninLe Bénin n’a pas de loi spécifique sur le sujet, malgré une prévalence évaluée à 50 % des femmes du pays.

Burkina Faso
Au Burkina Faso, une loi interdisant les mutilations génitales féminine (MGF) a été promulguée en 1996, pour entrer en vigueur en février 1997. Auparavant, il existait déjà un décret présidentiel établissant un Comité national contre l'excision et prévoyant des amendes à l'encontre des personnes reconnues coupables d'excision sur des fillettes ou des femmes. La loi de 1996 a renforcé la répression. Depuis, plusieurs exciseuses ont été condamnées à des peines d'emprisonnement.

Côte d'Ivoire
En Côte d'Ivoire, une loi promulguée le 18 décembre 1998 prévoit que toute atteinte à l'intégrité des organes génitaux d'une femme, par voie de mutilation totale ou partielle, excision, désensibilisation ou toute autre pratique, si elle s'avère sanitairement néfaste, est passible d'une peine d'emprisonnement de un à cinq ans, et d'une forte amende (de 360 000 à deux millions de francs CFA). La peine est portée de cinq à vingt ans d'emprisonnement si la victime meurt des suites de son opération. Par ailleurs, si la procédure est effectuée par un médecin, il risque jusqu'à cinq ans d'interdiction de pratique professionnelle.

DjiboutiÀ Djibouti, les MGF ont été interdites par la révision du Code pénal du pays, entrée en vigueur en avril 1995. L'article 333 du Code pénal prévoit, pour les personnes reconnues coupables de ces pratiques, une peine d'emprisonnement de cinq ans et une amende de un million de francs de Djibouti.

Égypte
En Égypte, en décembre 1997, la Cour de cassation égyptienne a rendu un arrêt en faveur d'une interdiction gouvernementale des MGF, dans lequel il est stipulé que les contrevenants s'exposent à des sanctions criminelles et administratives. Il existe en outre un décret ministériel qui interdit ces pratiques. Malgré ces lois et décrets, les MGF se perpétuent encore en très grande majorité dans ce pays, même si certains comme Abou Shawareb en juillet 2005, ont décidé d'eux-mêmes de mettre fin à ces pratiques. Le Code pénal prévoit aussi des cas de « blessure » et de « traumatisme intentionnel ayant entraîné la mort », qui peuvent éventuellement être juridiquement applicables. On a relevé dans la presse au moins treize cas de personnes poursuivies sur la base des termes du Code pénal, notamment des médecins, des sages femmes et des barbiers, accusés d'avoir pratiqué des MGF ayant entraîné deshémorragies, des états de choc et des décès.

GhanaAu Ghana, en 1989, le chef du gouvernement du Ghana, le président Rawlings, s'est formellement prononcé contre les MGF et les autres types de pratiques traditionnelles néfastes. L'article 39 de la Constitution du Ghana contient en outre des éléments visant l'abolition des pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé et au bien-être des personnes. Certains pensent que cette loi a, en fait, généré une migration des pratiques vers la clandestinité.

Guinée
En Guinée, les MGF sont illégales selon l'article 265 du Code pénal. Elles sont punies par une peine de travaux forcés à perpétuité et, si elles entraînent le décès de la victime dans un délai de 40 jours, le contrevenant s'expose à la peine de mort. Aucun cas de MGF n'a toutefois, à ce jour, été porté devant les tribunaux. L'article 6 de la Constitution guinéenne, qui interdit les traitements cruels et inhumains, peut aussi être interprété dans le sens de l'inclusion de ces pratiques, si un cas venait à être porté devant la Cour Suprême. L'un des membres de la Cour Suprême de Guinée travaille actuellement en collaboration avec une ONG locale, en vue d'insérer dans la Constitution guinéenne une clause spécifique interdisant ces pratiques.

Indonésie
En Indonésie, les autorités préparent actuellement un décret interdisant aux médecins et aux personnels paramédicaux toutes pratiques de MGF. Les MGF sont aujourd'hui encore très répandues en Indonésie. Azrul Azwar, le directeur général des affaires de santé du pays, a déclaré que « Toutes les structures de santé gouvernementales seront formées à relayer les informations concernant la décision d'interdiction et l'étendue du problème de la circoncision féminine.».

Nigeria
Au Nigeria, il n'existe aucune loi fédérale interdisant les pratiques de MGF. Les opposants à ces pratiques se réfèrent à la section 34(1)(a) de la Constitution de la République Fédérale du Nigeria de 1999, qui dispose qu'« aucun individu ne sera soumis à la torture ou à destraitements inhumains ou dégradants », pour en appeler à l'interdiction des pratiques de MGF sur tout le territoire. Un membre du parlement a élaboré un projet de législation en faveur de l'interdiction, mais ce projet n'est pas encore passé en commission.

Ouganda
En Ouganda, il n'existe aucune loi réprimant les pratiques de MGF. En 1996, toutefois, un tribunal a statué en faveur de la prohibition de ces pratiques, sur la base des termes de la section 8 de la Charte des Enfants, promulguée cette même année, qui rend illégal le fait de soumettre un enfant à des pratiques sociales ou coutumières néfastes pour sa santé.

République centrafricaineEn République centrafricaine, en 1996, le président a émis une ordonnance interdisant les MGF sur tout le territoire. Cette ordonnance a force de loi, et toute infraction à son égard est passible d'une peine d'emprisonnement allant de un mois à deux ans, et d'une amende de 5 100 à 100 000 francs centrafricains. Il ne semble toutefois pas que cette loi ait jamais été appliquée dans les faits.

Sénégal
Au Sénégal, depuis une loi promulguée en janvier 1999, les pratiques de MGF sont illégales au Sénégal. Le président Diouf a fait un appel solennel en faveur de l'arrêt de ces pratiques et de la législation les interdisant. La loi modifie le Code pénal en faisant des MGF des actes criminels, réprimés par une sentence pouvant aller de un à cinq ans d'emprisonnement. Un porte-parole du RADDHO (Rassemblement africain pour la défense des droits de l'homme) a déclaré dans la presse : « L'adoption de la loi ne se suffit pas en elle-même, car il est désormais nécessaire de la faire appliquer rigoureusement pour que les femmes en bénéficient. » Quelques femmes se penchent sur la question.

Somalie
En Somalie, il n'existe aucune loi nationale spécifique interdisant les MGF. Le Code pénal mis en place par le précédent gouvernement prévoit toutefois des clauses de « blessures », « blessures graves » et « blessures très graves », qui pourraient éventuellement être juridiquement applicables. En novembre 1999, le Parlement de l'administration du Puntland a approuvé à l'unanimité une législation rendant ces pratiques illégales. Il ne semble toutefois exister aucun cas de mise en application de cette loi.

Tanzanie
En Tanzanie, la section 169A de la Circulaire spéciale sur les crimes sexuels de 1998 interdit les MGF. Ces pratiques sont punies de peines d'emprisonnement allant de cinq à quinze ans, et/ou d'une amende ne pouvant pas excéder 300 000 shillings tanzaniens. Cette législation a débouché sur quelques arrestations, mais qui ne semblent pas avoir, jusqu'à présent, abouti sur des poursuites pénales.

Togo
Au Togo, le 30 octobre 1998, l'Assemblée Nationale a voté à l'unanimité une loi interdisant les pratiques de MGF. Les sentences prévues vont de peines d'emprisonnement de deux mois à dix ans, à des amendes de 100 000 à un million de francs togolais. Toute personne qui aurait connaissance de telles pratiques dans son entourage et qui n'en informerait pas les autorités, est passible d'une peine de un mois à un an d'emprisonnement, et d'une amende de 20 000 à 500 000 francs togolais.


L'excision en AFRIQUE


En Afrique, on recense 28 pays où les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées. La proportion de femmes excisées varie selon les pays. Trois groupes peuvent être distingués (chiffres au début des années 2000)3:
  • les pays où la grande majorité des femmes sont excisées soit plus de 85 % : Djibouti, Égypte, Éthiopie, Érythrée, Guinée, Mali, Sierra Leone, Somalie, Soudan.
  • les pays où seules certaines fractions de la population étant touchées et où 25 à 85 % des femmes sont excisées, proportion variant selon l’ethnie, la catégorie sociale et la génération : Burkina Faso, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée-Bissau, Kenya (bien qu'elle soit interdite depuis 2001), Liberia, Mauritanie, Sénégal, Tchad.
  • les pays où seules quelques minorités ethniques sont concernées et où la proportion d’excisées est inférieure à 25 % : Bénin, Cameroun, Ghana, Niger, Nigeria, Ouganda,République démocratique du Congo, Tanzanie, Togo.
Selon l’UNICEF, 13 pays africains disposent de lois réprimant les mutilations sexuelles féminines et autres types de violences faites aux femmes.

Bénin

Le Bénin13 n’a pas de loi spécifique sur le sujet, malgré une prévalence évaluée à 15 % des femmes du pays.

Burkina Faso

Au Burkina Faso13, une loi interdisant les mutilations génitales féminine (MGF) a été promulguée en 1996, pour entrer en vigueur en février 1997. Auparavant, il existait déjà un décret présidentiel établissant un Comité national contre l'excision et prévoyant des amendes à l'encontre des personnes reconnues coupables d'excision sur des fillettes ou des femmes. La loi de 1996 a renforcé la répression. Depuis, plusieurs exciseuses ont été condamnées à des peines d'emprisonnement11.

Côte d'IvoirE

En Côte d'Ivoire13, une loi promulguée le 18 décembre 1998 prévoit que toute atteinte à l'intégrité des organes génitaux d'une femme, par voie de mutilation totale ou partielle, excision, désensibilisation ou toute autre pratique, si elle s'avère sanitairement néfaste, est passible d'une peine d'emprisonnement de un à cinq ans, et d'une forte amende (de 360 000 à deux millions de francs CFA). La peine est portée de cinq à vingt ans d'emprisonnement si la victime meurt des suites de son opération. Par ailleurs, si la procédure est effectuée par un médecin, il risque jusqu'à cinq ans d'interdiction de pratique professionnelle.

Djibouti

À Djibouti13, les MGF ont été interdites par la révision du Code pénal du pays, entrée en vigueur en avril 1995. L'article 333 du Code pénal prévoit, pour les personnes reconnues coupables de ces pratiques, une peine d'emprisonnement de cinq ans et une amende de un million de francs de Djibouti.

Égypte

En Égypte13, en décembre 1997, la Cour de cassation égyptienne a rendu un arrêt en faveur d'une interdiction gouvernementale des MGF, dans lequel il est stipulé que les contrevenants s'exposent à des sanctions criminelles et administratives. Il existe en outre un décret ministériel qui interdit ces pratiques. Malgré ces lois et décrets, les MGF se perpétuent encore en très grande majorité dans ce pays, même si certains comme Abou Shawareb en juillet 2005, ont décidé d'eux-mêmes de mettre fin à ces pratiques. Le Code pénal prévoit aussi des cas de « blessure » et de « traumatisme intentionnel ayant entraîné la mort », qui peuvent éventuellement être juridiquement applicables. On a relevé dans la presse au moins treize cas de personnes poursuivies sur la base des termes du Code pénal, notamment des médecins, des sages femmes et des barbiers, accusés d'avoir pratiqué des MGF ayant entraîné des hémorragies, des états de choc et des décès.

Ghana

Au Ghana13, en 1989, le chef du gouvernement du Ghana, le président Rawlings, s'est formellement prononcé contre les MGF et les autres types de pratiques traditionnelles néfastes. L'article 39 de la Constitution du Ghana contient en outre des éléments visant l'abolition des pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé et au bien-être des personnes. Certains pensent que cette loi a, en fait, généré une migration des pratiques vers la clandestinité.

Guinée[modifier]

En Guinée13, les MGF sont illégales selon l'article 265 du Code pénal. Elles sont punies par une peine de travaux forcés à perpétuité et, si elles entraînent le décès de la victime dans un délai de 40 jours, le contrevenant s'expose à la peine de mort. Aucun cas de MGF n'a toutefois, à ce jour, été porté devant les tribunaux. L'article 6 de la Constitution guinéenne, qui interdit les traitements cruels et inhumains, peut aussi être interprété dans le sens de l'inclusion de ces pratiques, si un cas venait à être porté devant la Cour Suprême. L'un des membres de la Cour Suprême de Guinée travaille actuellement en collaboration avec une ONG locale, en vue d'insérer dans la Constitution guinéenne une clause spécifique interdisant ces pratiques.

Indonésie[modifier]

En Indonésie13, les autorités préparent actuellement un décret interdisant aux médecins et aux personnels paramédicaux toutes pratiques de MGF. Les MGF sont aujourd'hui encore très répandues en Indonésie. Azrul Azwar, le directeur général des affaires de santé du pays, a déclaré que « Toutes les structures de santé gouvernementales seront formées à relayer les informations concernant la décision d'interdiction et l'étendue du problème de la circoncision féminine.»14.

Nigeria[modifier]

Au Nigeria13, il n'existe aucune loi fédérale interdisant les pratiques de MGF. Les opposants à ces pratiques se réfèrent à la section 34(1)(a) de la Constitution de la République Fédérale du Nigeria de 1999, qui dispose qu'« aucun individu ne sera soumis à la torture ou à des traitements inhumains ou dégradants », pour en appeler à l'interdiction des pratiques de MGF sur tout le territoire. Un membre du parlement a élaboré un projet de législation en faveur de l'interdiction, mais ce projet n'est pas encore passé en commission.

Ouganda[modifier]

En Ouganda13, il n'existe aucune loi réprimant les pratiques de MGF. En 1996, toutefois, un tribunal a statué en faveur de la prohibition de ces pratiques, sur la base des termes de la section 8 de la Charte des Enfants, promulguée cette même année, qui rend illégal le fait de soumettre un enfant à des pratiques sociales ou coutumières néfastes pour sa santé.

République centrafricaine[modifier]

En République centrafricaine13, en 1996, le président a émis une ordonnance interdisant les MGF sur tout le territoire. Cette ordonnance a force de loi, et toute infraction à son égard est passible d'une peine d'emprisonnement allant de un mois à deux ans, et d'une amende de 5 100 à 100 000 francs centrafricains. Il ne semble toutefois pas que cette loi ait jamais été appliquée dans les faits.

Sénégal[modifier]

Au Sénégal13, depuis une loi promulguée en janvier 1999, les pratiques de MGF sont illégales. Le président Diouf a fait un appel solennel en faveur de l'arrêt de ces pratiques et de la législation les interdisant. La loi modifie le Code pénal en faisant des MGF des actes criminels, réprimés par une sentence pouvant aller de un à cinq ans d'emprisonnement. Un porte-parole du RADDHO (Rassemblement africain pour la défense des droits de l'homme) a déclaré dans la presse : « L'adoption de la loi ne se suffit pas en elle-même, car il est désormais nécessaire de la faire appliquer rigoureusement pour que les femmes en bénéficient. » Quelques femmes se penchent sur la question15.

Somalie[modifier]

En Somalie13, il n'existe aucune loi nationale spécifique interdisant les MGF. Le Code pénal mis en place par le précédent gouvernement prévoit toutefois des clauses de « blessures », « blessures graves » et « blessures très graves », qui pourraient éventuellement être juridiquement applicables. En novembre 1999, le Parlement de l'administration du Puntland a approuvé à l'unanimité une législation rendant ces pratiques illégales. Il ne semble toutefois exister aucun cas de mise en application de cette loi.

Tanzanie[modifier]

En Tanzanie13, la section 169A de la Circulaire spéciale sur les crimes sexuels de 1998 interdit les MGF. Ces pratiques sont punies de peines d'emprisonnement allant de cinq à quinze ans, et/ou d'une amende ne pouvant pas excéder 300 000 shillings tanzaniens. Cette législation a débouché sur quelques arrestations, mais qui ne semblent pas avoir, jusqu'à présent, abouti sur des poursuites pénales.

Togo[modifier]

Au Togo13, le 30 octobre 1998, l'Assemblée Nationale a voté à l'unanimité une loi interdisant les pratiques de MGF. Les sentences prévues vont de peines d'emprisonnement de deux mois à dix ans, à des amendes de 100 000 à un million de francs togolais. Toute personne qui aurait connaissance de telles pratiques dans son entourage et qui n'en informerait pas les autorités, est passible d'une peine de un mois à un an d'emprisonnement, et d'une amende de 20 000 à 500 000 francs togolais