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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

L'excision : oppression et répression du féminin


L’excision est considérée comme une mutilation grave et injuste dans les pays occidentaux, mais aussi par des organisations internationales telles que l’ONU, l’OMS et l’Unicef. Dans la plupart des pays occidentaux, elle est poursuivie et punie comme un crime grave. Il subsiste quelques régions du monde, notamment dans certains pays d'Afrique, où cette pratique reste tolérée au nom de la tradition. Toutefois, suite aux scandales internationaux que cette pratique génère, ces États ont tendance à la réprimer plus.

Raisons de l'opposition[modifier]

Les opposants à l’excision en appellent au respect de l'être humain. En effet, l'excision est une atteinte à l’intégrité physique et morale de la victime de cette pratique. La plupart des opposants sont particulièrement sensibles :
  • à la mainmise du groupe social sur la sexualité des individus ;
  • à la perte du plaisir sexuel chez la femme ;
  • aux risques encourus par la petite fille lors d’excisions dans des conditions d’hygiène parfois insuffisantes (pouvant aller jusqu’à la mort suite à une infection), ainsi qu'à la douleur liée à l'opération, souvent faite sans anesthésie ;
  • aux risques augmentés en matière de maladies sexuellement transmissibles, de susceptibilité augmentée aux affections plus ou moins graves comme les kystes, lesabcès, les infections de l’urètre, rétention urinaire, etc. ;
  • aux complications, soit directes soit indirectes, que cela entraîne lors de la miction, des règles, des relations sexuelles ;
  • aux risques de mortalité accrus lors d'un accouchement ;
  • au handicap sexuel ainsi imposé (plaisir sexuel fortement limité ou impossible, relations sexuelles douloureuses) ;
  • perturbation de l'identité féminine, de la représentation de sa sexualité par la femme excisée (associée à une expérience sexuelle dégradée).

Les moyens de lutte[modifier]

En raison de son caractère culturel et traditionnel, l'excision ne peut pas seulement se voir opposer le droit. En effet, la complicité des familles et des proches rend cette lutte législative sans effet direct. Cette approche n'est possible qu'une fois les mentalités éclairées.
De fait, de nombreux pays africains s’efforcent de faire disparaître cette coutume en employant des moyens plus participatifs :
  • Au Burkina Faso, le gouvernement utilise simultanément ses moyens d’information, de sensibilisation et la condamnation judiciaire pour lutter contre ces pratiques11.,
  • Au Cameroun, où ce n'est qu'en 1987 que le Comité interafricain de lutte contre les pratiques traditionnelles affectant la santé de la femme et des enfants (CI-AF) a pu cartographier les populations pratiquant l'excision, les moyens de lutte utilisés passent aussi bien par l'information, l'instruction, les mesures législatives comme les initiatives économiques (à savoir : redonner une activité aux anciennes exciseuses).
  • Au Sénégal, à la suite d’un programme d’éducation non-formelle basé sur les droits humains dispensé par l’ONG Tostan, des groupes de communautés initient de manière collective des Déclarations Publiques pour la promotion des droits humains, la santé des femmes et des filles, l’abandon de l’excision et des mariages précoces/forcés. Ainsi, selon l’ONG Tostan, 3307 communautés sénégalaises ont participé à ce type de déclarations depuis 199712.