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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Mon corps m'appartient.. ah bon ?



« Mon corps m’appartient… » : ça veut dire que la loi protège le corps humain de manière très spéciale. 

Tu disposes d’un droit essentiel sur ton corps : le droit au respect de son intégrité. 

Personne ne doit y porter atteinte. 

Ton corps ne doit pas subir de violences qui te seraient opposées de l’extérieur mais de la même façon, ton corps ne doit pas être utilisé pour faire subir des violences aux autres. 



Dossier du mois Mon corps m'appartient ! 
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Déchiffrer le corps ?



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"Le corps comme un texte donc, à déchiffrer. 


Imprimé de l’histoire humaine, mais que l’histoire aurait fini par ruiner, de l’âge classique à l’époque contemporaine, en l’enfermant dans une histoire des corps, non DU corps. 

Histoire moins des corps au demeurant, que des regards qui scrutaient ces corps, celui des médecins en tout premier lieu, qui allèrent jusqu’à chercher à lire les passions de l’âme dans les traits des visages, pour faire du corps humain un corps de foire.

...

Le corps vint ensuite frapper à la porte des sciences humaines, qui ne surent d’abord pas trop comment le saisir… Si bien que son discours resta longtemps en friche, en suspens, au point que pour Courtine, le corps est finalement une invention théorique récente, qui trouve ses origines dans ce XXème siècle si troublé. 

Avant, l’âme était le centre de la scène discursive. 

Et le corps relevait toujours de la médecine et des sciences de la nature, les philosophies l’ayant largement évacué de leur sphère.

L’avènement du corps comme objet de savoir ne daterait ainsi décisivement que du tournant du siècle précédent ! Merleau-Ponty en avança le premier l’idée, qui dut en chercher trace dans les poubelles des laboratoires de médecine, le corps n’y apparaissant que sous la forme d’un morceau de matière ou un faisceau de mécanismes. 

A son idée, il aura fallu attendre l’invention de la psychanalyse pour voir surgir enfin un peu de chair autour, et l’invention théorique du corps. 

Husserl, avec son chiasme tactile, et Marcel Mauss en furent les précurseurs, tandis que ce même Merleau-Ponty, tout avisé qu’il fût, continuait obstinément de voir dans le corps l’incarnation de la conscience, poursuivant là une lecture très chrétienne du corps."