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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Les horribles mégères se disant mères


Anna Månsdotter
Cette dame, née en 1841, sera la dernière femme suédoise à connaître la peine capitale. 
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Elle est, durant treize années, l'épouse d'un certain Nils Nilsson dont elle a trois enfants. Seuls l'un d'eux atteint l'âge adulte, le petit Per. A la mort de Nilsson, Anna arrange le mariage de son fils avec une femme dénommée Hanna Johansdotter (similarité des deux prénoms). La rumeur dit qu'elle aurait préparé ce mariage dans le but de cacher les relations incestueuses qu'elle entretenait avec son fils. 

Le mariage entre Per et Hanna ne se passe pas bien. Et pour cause : la belle-mère met son nez dans les affaires conjugales de son fils et sa bru n'apprécie pas. Hanna, la femme de Per, a découvert les étranges relations qui unissaient son mari et sa belle-mère, se trouve sur le point d'aller tout répéter. Anna, aidée de son fils, décide d'éliminer sa belle-fille. La pauvre Hanna est alors battue à l'aide d'un morceau de bois et étranglée (histoire qu'on soit sûre qu'elle n'aille vraiment rien répéter).
Ils décident de maquiller le meurtre en accident mais les autorités ne sont pas dupes et arrêtent Anna et son fils. Tous deux avouent le meurtre et sont condamnés à mort. Seule Anna est exécutée. Per, lui, voit sa peine commuée en prison à vie mais est finalement libéré en 1913 avant de mourir en 1918 de la tuberculose.
Augusta Gein
Une fanatique impose son code moral à ses garçonnets. 
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Décrite comme une femme dominatrice et autoritaire, Augusta Gein met au monde deux enfants, Henry et Eddie, nés en 1899 et en 1906. Elle leur apprend que les individus de sexe féminin sont immoraux et dangereux. Augusta considère son mari comme un bon-à-rien et décide de prendre les choses en mains. Elle ouvre un petit commerce tout en continuant de gérer l'éducation de ses fils. Elle travaille dur et économise beaucoup. Elle finit par engranger assez d'argent pour faire déménager toute la famille dans le Wisconsin afin que ses enfants soient protégés du monde extérieur. 

La quarantaine dans laquelle elle confine ses fils fonctionne si bien que le petit Eddie commence à présenter de sérieuses difficultés à s'adapter à la vie sociale. Il est solitaire, rigole tout seul en classe mais maintient tout de même d'excellentes notes. Lorsqu'il parvient quand même à se faire quelques amis, sa mère le réprimande sévèrement car les amis, c'est le mal incarné.
Augusta commence à avoir de sérieux doutes à propos de ses fils. Elle est persuadée qu'ils finiront comme leur père et les insulte et humilie au quotidien. Afin de les préserver encore mieux du monde extérieur, elle leur interdit de quitter la ferme familiale dès leur adolescence.

Eddie devient dépendant compulsif avec sa mère, au grand dam de son propre frère. Henry, le grand frère, meurt mystérieusement pendant un feu de fourrée. Son petit frère l'aurait poussé parce qu'il ne supportait pas de le voir remettre en question l'éducation de leur mère

Eddie demeure seul avec sa mère (son père est mort quelques années plus tôt déjà). Mais le répit n'est que de courte durée car la grande Augusta meurt en 1945. Le monde d'Eddie est bouleversé. C'est là que les ennuis sévères commencent. Eddie décide de changer de sexe (pour combler l'absence de sa mère?) et se met en quête d'une combinaison créée à partir de la chair de femmes qu'il déterre.

Il est soupçonné d'avoir eu des rapports sexuels avec les cadavres qu'il est allé chercher au cimetière même s'il dément cette hypothèse. Toutefois, Eddie reconnaît le crime de deux femmes. Cela dit, la police a retrouvé tant de membres dépecés chez lui qu'on le soupçonne d'en avoir tué beaucoup plus. C'est lui qui a inspiré le personnage de Norman Bates dans Psychose, le tueur fou de Massacre à la tronçonneuse et, bien entendu, Buffalo Bill dans Le silence des agneaux.
Elizabeth Duncan
Ou comment Mamie Nova s'est transformée en véritable furie.
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Son fils Frank est avocat et sa mère n'hésite pas à aller l'applaudir quand il gagne un procès. Mais quand il décide de s'installer seul, Mme Duncan le prend mal et avale une boîte de cachets.
Les plans d'indépendance de Frank sont donc reportés à plus tard. Mais comme il travaille, on engage une infirmière pour la convalescence de maman Duncan. Elle s'appelle Olga, elle a trente ans, elle est jolie et Frank tombe amoureux. La belle infirmière tombe enceinte et Frank décide donc de l'épouser. La lune de miel doit se dérouler dans un motel de Santa Barbara. A 1h30 du matin, Elizabeth appelle son fils pour qu'il retourne immédiatement « à la maison ».
Cela dure ainsi pendant cinq mois : Frank doit retourner chez sa mère toutes les nuits. Parfois, Elizabeth appelle sa belle-fille à l'hôpital où elle travaille pour l'insulter et la menacer. Le jeune couple change d'appartement deux fois. Un jour d'août, désespérée, maman Duncan paye un ex-prisonnier pour qu'il se fasse passer pour son fils (et elle pour Olga) et qu'ils aillent faire une demande d'annulation du mariage.
A la mi-novembre, des collègues s'inquiètent : ils n'ont plus de nouvelles d'Olga depuis quelques temps déjà... Frank n'a rien à dire à ce sujet. La police arrête Elizabeth Duncan pour la tentative frauduleuse d'annulation de mariage. Deux repris de justice se mettent à table : oui, ils ont été embauchés pour battre et étrangler Olga, alors enceinte de huit mois. On leur avait promis 6000 dollars mais n'en ont reçu qu'une centaine chacun...