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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Les masques du manipulateur - partie 2



Comment se fait-il qu’un individu nous fasse une telle impression ?
Le sentiment de «déférence envers l’autorité» selon Stanley Migram directeur de recherche en psychologie (Université de New York) a un caractère automatique. («Soumission a l’autorité» Paris, Calmann-Lévy, 1995)
Nos réactions de bienveillance s’activent systématiquement au contact de figures d’autorité très respectées. Des études le prouvent. Les résultats furent contre toute attente des chercheurs et psychiatres, lors de l’expérience suivante, menée sur 40 sujets tous sains de corps et d’esprit (vérification effectuée). Un chercheur vêtu de blanc présente la situation sous forme «d’étude des effets de la punition concernant l’apprentissage et la mémoire ». Il s’agit pour un participant appelé le moniteur, d’administrer des chocs électriques d’intensité croissante chaque fois que l’élève, sur le bras duquel des électrodes ont été placées, se trompe. Il est expliqué avant de commencer que, les décharges peuvent être douloureuses mais qu’elles ne provoquent pas de lésions irréversibles.
Le test commence. L’élève se trompe et les décharges se font de plus en plus fortes au point qu’il hurle «arrêtez ! Laissez-moi sortir d’ici !». Le moniteur hésitant à continuer à administrer les chocs, se tourne vers le chercheur. Celui-ci utilise alors une des trois «incitations verbales» prévues à cet effet:
    - «Continuez, s’il vous plaît» ou «Je vous prie de continuer»
    - «L’expérience exige que vous continuiez»
    - «Vous n’avez absolument pas le choix, vous devez continuer»
Le ton du chercheur est ferme et courtois. Les décharges passent à 300 volts. L’élève crie alors qu’il ne répondra plus aux questions. Le moniteur considère cette abstention comme une mauvaise réponse. Le voltage augmente inexorablement. Le moniteur annonce chaque fois le degré avant de l’infliger, jusqu’au dernier voltage: 450 volts alors que l’élève n’est plus en état ni de crier ni de bouger. Fin de l’expérience : qu’est-ce qui a pu expliquer qu’un individu moyen comme vous et moi, soit capable d’infliger à une victime innocente un tel supplice ? Aucun de ces sujets, je le répète, n’étant pervers ou malade psychologiquement, la réponse s’explique par la présence du chercheur ayant donné les consignes. Il représente l’autorité. Il sait ce qu’il fait. Notre instinct naturel ne remet pas en cause son statut. Il ne rencontre aucune opposition chez les 40 sujets.
Dans une autre expérience, les rôles du chercheur et de l’élève furent intervertis : 100% des sujets refusèrent d'administrer une seule décharge supplémentaire. Quand le moment devenait critique pour le chercheur, la question ne se posait même pas de continuer l’expérience ou non. D’autres variantes de ce type d’expérience confirment la soumission des sujets aux directives de l’autorité. Un manipulateur qui possède une forme d’autorité même illusoire, a donc le pouvoir de nous subjuguer et de nous faire admettre ce qu’il veut. Parce que cette influence agit a notre insu, nous sommes vulnérables, tant aux symboles de l’autorité qu’à  ses réalités.
  • Le manipulateur timide, difficile à déceler est plutôt rare. C’est souvent une femme. Elle utilise son conjoint ou collègue pour faire parvenir ses critiques a la personne cible, s’attribuant ainsi la caution involontaire du messager.
  • Il dit détester les conflits, mais les déclenche subtilement.
  • Le manipulateur dictateur lui, est facilement repérable pour autant qu’il n’invoque pas des motifs, pour justifier sa violence. La peur qu’il génère y est pour beaucoup. Il est convaincu que la faiblesse affective est un défaut inconcevable dans le cadre professionnel ou personnel. Aucun sentiment ne doit faire d’ombre sur l'efficacité et la volonté d’atteindre tous les objectifs prévus. Ce que vivent et ressentent les autres, ne l'ntéresse absolument pas. Pour lui, l’humain doit être parfaitement contrôlé. Toute faiblesse est du domaine de la honte et de la réprimande. Le dictateur décide seul que ses principes soient appliqués sur tous les membres de son entourage. Il peut être pervers et donc conscient de son exigence et de son autorité souveraine
source : http://www.info-sectes.ch/bibliographie-Isabelle-Nazare.htm