GUÉRIR LA BLESSURE D'ABANDON (suite)
Par DANIEL DUFOUR
Extraits de son livre La blessure d'abandon
Les Éditions de l'Homme, 2007
Le symptôme ami
Dans cette approche, les symptômes présentés par Émilie ne sont plus des ennemis, mais plutôt des signes que son corps lui adresse afin de lui faire comprendre quelque chose. Ils ne sont plus des choses à combattre, mais des indicateurs importants qui, s'ils sont interprétés pour ce qu'ils sont, permettront à Émilie de guérir pour peu qu'elle fasse ce qu'il faut. Dans cette approche, le corps n'est pas un ennemi, mais bien au contraire un ami qui présente un message à celui ou celle qui souffre afin de lui permettre de se prendre en charge et d'aller vers le mieux-être.
Revenons à Émilie et à ses symptômes: qu'est-ce que son corps essaye de lui dire à travers tous ses signes? La fatigue, les troubles du sommeil, l'irritabilité excessive, tous sont faits pour attirer son attention sur la tension qui existe en elle. Ces manifestations sont très physiques et très parlantes, et il n'y a pas besoin d'avoir entrepris des études très poussées pour le comprendre. Une tension ne peut exister qu'à partir du moment où deux parties ou deux ensembles, au minimum, s'opposent. Quelles sont ces deux parties chez Émilie?
Souvenons-nous d'une chose essentielle: l'être humain vit dans le moment présent et c'est seulement quand il vit dans ce moment présent qu'il est en contact avec ce qui est à la base de la vie, soit:
• les émotions: la joie, la tristesse, la colère sous toutes leurs formes;
• les envies et les non-envies;
• toute la partie utile de son cerveau, notamment la mémoire et la capacité de réflexion;
• l'intuition, la créativité, l'enthousiasme, la spontanéité et bien d'autres qualités encore;
• l'Amour.