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L'ÉCHO DES MURAILLES, L'ÉCHO DES ENTRAILLES. Une installation murale en pratique relationnelle de Nadia Nadege, artiste qui a permis la création de ce blogue pour un échange entre femmes vers leur meilleure conscience identitaire...
LE CORPS-MESSAGER Les Marcheurs de Vie est une autre installation en pratique relationnelle de la même artiste, qui fait suite aux poupées de tissu par des figurines de plâtre.

Traite des femmes au Japon : Un symposium révèle les faits

Le Japon est devenu l’un des principaux pays de destination pour la traite des femmes. Un symposium récemment organisé à Tokyo a mis la réalité au grand jour.

http://www.ilo.org/wow/Newsbriefs/lang--fr/WCMS_081674/index.htm

TOKYO - Plusieurs dizaines de milliers de femmes seraient introduites clandestinement au Japon chaque année. L’information étant l’un des moyens d’empêcher un tel trafic, c’est pour faire mieux connaître le problème que le bureau de liaison de l’OIT à Tokyo et l’Asia Foundation ont organisé le 22 janvier un symposium sur le sujet, en coopération avec leRéseau des organisations de la société civile du Japon.
Les participants ont examiné la question de la traite des êtres humains sous différents points de vue : celui des ONG qui viennent en aide aux victimes mais aussi ceux de la police, du corps diplomatique et des responsables politiques. Et une Colombienne de 23 ans a raconté le calvaire qu’elle a vécu pendant deux ans au Japon, en tant qu’esclave sexuelle.
«Pour le grand public, ces femmes ne sont pas des victimes», a déclaré Masahiro Suga, chargé des questions sociales au ministère japonais des Affaires étrangères, au journal Herald/Asahi après le symposium.
«Ce sont des femmes qui ont choisi ce métier en connaissance de cause et se plaignent parce que les choses ne se passent pas comme elles l’avaient espéré. Moi aussi, je pensais cela, mais après le symposium, j’ai compris que la situation était bien différente et beaucoup plus grave.»
Devant 300 personnes, les orateurs ont affirmé que le gouvernement devrait adopter une position plus ferme à l’égard des passeurs et des réseaux de traite. Ils ont expliqué que beaucoup d’étrangères - originaires d’Asie et d’Amérique latine mais aussi d’autres régions - se rendaient au Japon sur la promesse d’un emploi honnête, mais qu’une fois dans le pays, leurs employeurs et le crime organisé faisaient d’elles de véritables prisonnières, profitant de ce qu’elles sont endettées illégalement pour les exploiter dans l’industrie du sexe.
Les orateurs ont invité le gouvernement à ratifier le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, qui complète la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, adoptée en 2000.